Les sénatoriales dans l'Essonne

[vudeloin]

Dugoin, libéré de sa mairie de Mennecy, entend bien arriver au Sénat, pour goûter de nouveau aux délices de l'immunité parlementaire.
63 ans, en plus, c'est encore assez jeune au Sénat et plutôt dans la moyenne.
Christian Schoettl, invalidé dans son canton de Limours et remplacé par son fils, n'a pas renoncé au come back, surtout que son fils fait toujours partie d'un groupe d'élus de droite non affiliés à l'UMP au Conseil général.
Serge Dassault, requinqué par son élection partielle victorieuse de guerre lasse, n'exclut pas d'y repartir.
Il a pour lui quelques moyens ( c'est peu de le dire ! ) et un atout essentiel : l'âge, puisqu'il est déjà doyen du Sénat et qui sait ?
Autre atout : il conserve des appuis en haut lieu puisqu'on ne cesse, au fil de voyages officiels, de vanter les mérites d'un des produits phare de son entreprise, le Rafale.
Dans tout cela, on allait oublier Vincent Delahaye, maire de Massy, prêt à se joindre à la mêlée, et qui évolue entre centrisme et Parti radical valoisien pour tenter de prendre pied sur une liste où, cependant, seule la troisième place lui paraît promise.
Et ne pas oublier encore Pelletant, le maire de Linas, ni même Franck Marlin, celui d'Etampes, qui n'ont pas renoncé.
Bref, tout le monde veut être premier mais...
Et, pour corser le tout, n'oublions évidemment pas de souligner qu'une bonne partie des 200 communes de l'Essonne sont gérées par des mairies sans étiquette, avec des équipes municipales où l'on trouve de tout, depuis l'extrême gauche à l'extrême droite, avec des gens de bonne volonté pour s'occuper des affaires locales et qu'au moment de voter au Sénat, les surprises ne sont pas toujours absentes.

[maxxx]

Tentative d'apaisement voire de séduction du côté de JVP : l'occasion de se saisir des transports pour se mettre en bon terme avec François Lamy...

Transport en Ile-de-France: Placé (EELV) accuse Huchon de "capituler" devant l'Etat

(AFP) – Il y a 3 heures

PARIS — Le vice-président écologiste de la région Ile-de-France, Jean-Vincent Placé (EELV), chargé des transports, a accusé vendredi son président PS Jean-Paul Huchon de "capituler" devant l'Etat pour les projets de transports dans la région.

"Je suis pour la négociation, je ne suis pas pour la capitulation, ni pour la précipitation, je souhaite qu'on continue la négociation, qu'elle ne se fasse pas dans un petit club du mercredi avec dix types, et que Jean-Paul Huchon ait le souci de respecter sa majorité", a déclaré à l'AFP M. Placé.

Vice-président du syndicat des transports d'Ile-de-France (Stif), présidé par M. Huchon, il déplore que ce dernier "sorte totalement du mandat régional". "C'est tout à fait incroyable!", s'est-il exclamé.

Accusé par l'UMP de faire capoter un "accord historique pour les transports franciliens", M. Placé a affirmé que ce n'était "pas un blocage des Verts, mais un blocage très massif de la majorité" au conseil régional.

Selon lui, "c'est assez amusant de constater que M. Huchon et M. (Maurice) Leroy (ministre chargé du Grand Paris) communiquent exactement de la même manière en disant: +ah ah ah c'est à cause de ces rétrogrades de Verts et uniquement concernant le plateau de Saclay+, sauf que ce n'est pas çà le sujet".

Il a déploré que la Société du Grand Paris (SGP), chargée par l'Etat de réaliser une double boucle de métro automatique autour de Paris, "renationalise les transports franciliens", "un argument qui n'intéresse plus grand monde, et surtout pas M. Huchon".

A propos de Saclay, il "défend la proposition de compromis du président (PS de la communauté d'agglomération François) Lamy", prévoyant un "transport en commun en site propre Massy-Saint-Quentin tout de suite, et à terme un tram-train".

Il a regretté que M. Huchon les ait "lâchés" pour "s'aligner sur le projet gouvernemental" de "métro automatique léger ayant pour vocation à devenir un métro automatique à grande capacité en 2020".

En fait, le projet d'accord Etat-région intitulé "vision partagée" prévoyait "un métro automatique léger" allant d'Orly à Saint-Quentin-en-Yvelines poursuivant son chemin soit jusqu'à Versailles Chantiers soit jusqu'à Versailles Matelots.

Cette infrastructure devait "constituer dès 2020 la préfiguration de la liaison par métro automatique à grande capacité de ces mêmes gares".

Quant à la liaison Versailles-La Défense, elle aurait été assurée "dans un premier temps" par la ligne U du Transilien puis "améliorée", mais "à terme" seulement.

[vudeloin]

On peut aussi laisser l'Etat faire le cluster de Saclay et les voitures s'entasser sur les routes conduisant au site...

[Zimmer]

Dans tout cela, on allait oublier Vincent Delahaye, maire de Massy, prêt à se joindre à la mêlée, et qui évolue entre centrisme et Parti radical valoisien pour tenter de prendre pied sur une liste où, cependant, seule la troisième place lui paraît promise.

Comme en 2004, le maire de Massy, Vincent Delahaye (Parti Radical), conduira sa propre liste. Il fera équipe avec la maire de Saint-Chéron, Jocelyne Guidez, qui était jusqu'à présent proche de l'UMP et qui figurera en deuxième position sur celle-ci. Il y a sept ans, la liste conduite par Vincent Delahaye, alors étiquetée UDF, avait obtenu 221 voix et 9,65 % des suffrages exprimés.

On pouvait s'y attendre ; il est désormais certain que la droite partira divisée dans ce département.

http://essonneinfo.fr/91-essonne-info/8599/le-maire-de-massy-sera-candidat-aux-senatoriales/

[vudeloin]

Comme tout le monde veut être élu et que personne ne veut être troisième sur la liste ( puisque position exposée ), je pense que nous ne sommes pas au bout des divisions dans le camp de la droite et du centre essonniens...

[vudeloin]

Et d'ailleurs, cela commence...
Depuis que le paquet électoral a soigneusement oublié de créer des comptes de campagne pour les sénatoriales 2011, il y a auyu moins un candidat qui s'active.
C'est l'ineffable Serge Dassault, qui aurait l'onction de l'Elysée pour tirer la liste officielle de l' UMP dans le département !
Voici en effet que l'avionneur, directement intéressé à certains choix budgétaires et dont certains produits semblent faire quelques preuves de leur efficacité dans le ciel libyen, commence à inviter à tour de bras les élus locaux du département, dans le cadre de la pré campagne sénatoriale.
Le pauvre Laurent Béteille, méritant et intègre sénateur de la Commission des Lois, maintes fois commis au " sale boulot " de rapporteur des projets de loi depuis 2007 ( loi terrorisme, loi sur la contrefaçon, loi sur les partenariats public privé entre autres ), se retrouve remercié en étant laissé à se débrouiller tout seul, avec celles et ceux qui le voudront bien, pour constituer une liste et parvenir à préserver sa position.

Avec la liste Delahaye, cela fait trois listes de droite dont les chances sont a priori équivalentes...

Affaire à suivre, surtout que d'autres peuvent arriver, notamment par le fait que les deux Ministres essonniens du Gouvernement ( NKM et Georges Tron ) n'ont encore rien eu à dire...

[Jean-Philippe]

Si Dassault repart, le 3e siège est quasiment acquis pour la gauche. La liste dissidente qui pourrait en effet être menée par l'autre sortant, plus actif que son aîné (ce ne doit pas être difficile), devrait même arriver devant la liste officielle de l'UMP. Les partisans de la gauche dans ce département doivent se frotter les mains.

[vudeloin]

Dassault a quelques moyens pour convaincre les électeurs de la droite, dont Béteille semble bien dépourvu, lui qui n'a que sa B... et son couteau, en quelque sorte... Et il a l'oreille de l'Elysér ( vaut mieux parce que, bon, il est un peu sourd, Serge Dassault )
Le truc aussi, pour ceux qui l'auraient oublié, c'est que Dassault est le doyen du Sénat...
Le jour dit, cela peut compter !

[Zimmer]

L'ancien sénateur (de 1986 à 2004) et ancien maire des Ulis (battu en 2008 par son ancienne première adjointe, la socialiste Maud Olivier), Paul Loridant (MRC), a annoncé son intention de conduire une liste de "convergence républicaine" qui pourrait également avoir le soutien du PRG. Ecarté de la liste PS-PCF il y a sept ans, il avait alors conduit une liste autonome du MRC qui avait obtenu 183 voix et 7,99 % des suffrages exprimés, un score qui ne lui avait pas permis de conserver son mandat de sénateur.

http://www.leparisien.fr/essonne-91/paul-loridant-tente-un-come-back-20-04-2011-1414809.php

Du côté de l'alliance PS-EELV-Front de Gauche, les choses demeurent compliquées, comme en témoigne cet autre article paru il y a quelques jours sur Le Parisien.fr . Pour l'anecdote, on peut se souvenir que celui qui doit conduire cette liste, Jean-Vincent Placé (EELV), en plus d'être le deuxième vice-président du conseil régional d'Ile-de-France depuis 2010, est aussi conseiller municipal des Ulis, élu en 2008 sur la liste conduite par Paul Loridant, ce dernier siégeant également toujours au sein du conseil municipal de la commune.

[vudeloin]

Paul Loridant, ancien maire des Ulis ( il fut même le seul et premier maire élu de cette commune créée à partir de quartiers d'Orsay et de Bures sur Yvette jusqu'en 2008 ), fut sénateur de l'Essonne de 1986 à 2004, élu la première fois sous l'étiquette du Parti socialiste ( sur un ticket commun avec un certain Jean Luc Mélenchon ) et la seconde fois en passant accord avec le Parti communiste Français.
La liste de 1995, le PCF laissant le siège jusqu'alors détenu par Robert Vizet, ancien député Maire de Palaiseau, alors âgé de plus de 70 ans, avait obtenu plus ou moins 350 voix, moitié entre les voix des élus communistes du département et pour moitié pour les voix de gauche ( et pour certaines de droite ) amenées par la candidature Loridant.
L'accord entre le PCF et le MDC de 1995 dans l'Essonne avait d'ailleurs d'autres contreparties ailleurs puisque les voix MDC s'"étaient portées sur les candidats communistes dans d'autres départements.
En 2004, Paul Loridant n'avait pas pu renouveler l'expérience, le PCF choisissant une liste d'union avec le PS, sur une liste menée par Jean Luc Mélenchon où figurait en troisième position Bernard Vera, maire de Briis sous Forges, commune du canton de Limours en Hurepoix.
Les divisions de la droite ( listes Béteille, Dassault, Delahaye, Dugoin, Pelletant, Schoettl ) avaient conduit à la stérilisation d'une grande partie des électeurs de droite, d'autant plus sûrement que, de manière marginale, certains électeurs de droite avaient opté pour la liste Loridant ( notamment les élus de la commune de Villebon sur Yvette dont le maire était candidat avec Paul Loridant ).
Et la gauche avait obtenu trois élus.
Soyons clairs : Paul Loridant ne peut décemment escompter obtenir le même résultat qu'en 2004, et seule reste son éventuelle capacité de geler quelques voix utiles à gauche ou même à droite.