Politiquemania

La base de données de la vie politique française

Les cantonales en Seine et Marne

Chambre de discussion sur les élections cantonales qui seront organisées en mars 2011 et visant au renouvellement de la moitié des conseillers généraux.

Re: Les cantonales en Seine et Marne

Messagede Zimmer » Sam 11 Déc 2010 13:15

Zimmer a écrit:Les retraits de Gérard Bernheim (Le Mée-sur-Seine), André Berquier (Mormant) et Danièle Querci (Vaires-sur-Marne) ne constituent pas vraiment des surprises. Gérard Bernheim avait déjà abandonné son fauteuil de maire de Vert-Saint-Denis en octobre 2009 et André Berquier avait fait de même, à Verneuil-l'Etang, lors des élections municipales de 2008. Conseiller général sortant en 2004, ce dernier ne s'était déjà pas représenté puis s'était fait à nouveau élire, lors d'une élection cantonale partielle en novembre 2006, lorsque son successeur, Roland Jedrzejezyk (PS), avait été condamné à une peine d'inéligibilité. Enfin, comme Maxxx l'a rappelé, Danièle Querci a été sévèrement battue à Vaires-sur-Marne lors des élections municipales de 2008 (il est vrai, cependant, qu'elle n'avait conquis la mairie que dans le cadre d'une quadrangulaire, au second tour, en 2001).

La bataille à venir s'annonce à hauts risques, pour le PS, dans ces trois cantons (notamment ceux de Vaires-sur-Marne et du Mée-sur-Seine) et on peut comprendre qu'il veuille se donner un peu de temps pour trouver la meilleure stratégie possible, compte tenu des enjeux au niveau départemental.


Le PS a désigné ses candidats dans ces trois cantons.

Dans celui de Vaires-sur-Marne, ce sera Jean-Jacques Marion. Conseiller municipal et ancien premier adjoint au maire de Chelles, il est aussi président de la Communauté d'agglomération Marne-et-Chantereine. Son principal adversaire, le maire de Vaires-sur-Marne, Jean-Pierre Noyelles (UMP), est, quant à lui, premier vice-président de cet EPCI.

Dans le canton du Mée-sur-Seine, il a investi Jean-Pierre Guérin, qui est conseiller municipal d'opposition de cette commune et ancien directeur de cabinet du président du conseil général, Vincent Eblé.

Enfin, dans le canton de Mormant, son candidat sera le successeur d’André Berquier à la mairie de Verneuil-l’Etang, Christian Cibier.

http://www.leparisien.fr/avon-77210/duel-en-vue-entre-marion-et-noyelles-01-12-2010-1172514.php

http://www.leparisien.fr/mormant-77720/gerard-bernheim-ps-ne-se-represente-pas-02-12-2010-1173946.php
Zimmer
 
Messages: 3936
Inscription: Mar 11 Mai 2010 21:10

Re: Les cantonales en Seine et Marne

Messagede Zimmer » Sam 22 Jan 2011 18:16

Le PS presque prêt pour la campagne

La liste des candidats du Parti socialiste pour les cantonales de mars s’affine. Vingt et un des 23 prétendants au poste de conseiller général sont maintenant désignés. Quatorze noms avaient été dévoilés à l’automne...

:arrow: http://www.leparisien.fr/avon-77210/le- ... 221726.php


Delphine Heuclin sera candidate à la cantonale

Voilà qui devrait faire jaser dans le landernau. Delphine Heuclin, la fille de l’ancien maire PS de Pontault-Combault, se présentera à la cantonale de mars sous l’étiquette du Parti de gauche.

:arrow: http://www.leparisien.fr/avon-77210/del ... 224683.php


CANTON DE THORIGNY-SUR-MARNE
Calvet, le candidat vert contesté à gauche

En 2005, la division de la droite avait permis au candidat des Verts, Jean Calvet, de remporter le canton de Thorigny-sur-Marne. Cette année, le scénario inverse pourrait bien se produire...

:arrow: http://www.leparisien.fr/abo-seine-et-m ... 236511.php
Zimmer
 
Messages: 3936
Inscription: Mar 11 Mai 2010 21:10

Re: Les cantonales en Seine et Marne

Messagede maxxx » Sam 22 Jan 2011 18:29

Encore du beau népotisme sur Pontault...Ca continue...
maxxx
 
Messages: 853
Inscription: Mar 17 Aoû 2010 20:20

Re: Les cantonales en Seine et Marne

Messagede Zimmer » Sam 22 Jan 2011 18:50

maxxx a écrit:Encore du beau népotisme sur Pontault...Ca continue...


Je ne vois pas bien où est ici le népotisme. Delphine Heuclin est candidate, avec l'étiquette du PG, alors que son père, décédé il y a maintenant plus de trois ans, était membre du PS, contre la sortante socialiste. Elle ne fait là, en aucun cas, figure d'héritière. Si jamais elle devait être élue (ce qui est loin d'être l'hypothèse la plus probable), elle ne devrait rien à son papa. Ca n'a absolument rien à voir, pour ne reprendre que celui-là, avec l'exemple très récent des Dugoin à Mennecy. Si le népotisme est bien évidemment très condamnable, le fait d'avoir une filiation quelconque avec un élu ne peut pas non plus interdire d'avoir un engagement politique et électoral.
Zimmer
 
Messages: 3936
Inscription: Mar 11 Mai 2010 21:10

Re: Les cantonales en Seine et Marne

Messagede vudeloin » Dim 23 Jan 2011 12:26

Pour le coup, je fais la même remarque que Zimmer...

Delphine Heuclin candidate du PG avec un père qui fut un élu PS aux limites de l'inoxydable, c'est pas du népotisme, c'est Freud qui arrive en pleine campagne électorale !
Surtout que, pour le coup, la transmission de témoin par choix personnel, c'est plutôt Monique Delessard, me semble t il ...

Quant au népotisme, il existe tout de même en Seine et Marne, notamment quand on voit Annie Chain, née Larché, succéder à son père dans le rural canton de Rebais où il se faisait élire sans problèmes dans le passé...
Un Jacques Larché qui fut Président du CG, Sénateur, Président de la Commission des Lois et dont le dernier Directeur des Services s'appelait jean Jacques Hyest..
Cela ne vous dit rien ?
vudeloin
 
Messages: 8288
Inscription: Mer 5 Jan 2011 11:39
Avertissements: 3

Re: Les cantonales en Seine et Marne

Messagede vudeloin » Dim 23 Jan 2011 22:43

La série ayant été bonne à gauche en 2004, l'affaire est difficile pour la gauche...
Eblé arrivera t il notamment à éviter la Bérézina sur les cantons les plus menacés : Vaires sur Marne où la gauche va devoir ramer ), Thorigny sur Marne ( où l'on n'est pas au pays de Disney ) ou encore Mormant et Melun Sud, où tout pourrait tomber à l'eau ?
Les possiblités de gains paraissant faibles, la préservation des acquis est essentielle...
Ne serait ce que pour voir si Jean Jacques Hyest échoue encore dans ses désirs de reconquête...
vudeloin
 
Messages: 8288
Inscription: Mer 5 Jan 2011 11:39
Avertissements: 3

Re: Les cantonales en Seine et Marne

Messagede vudeloin » Mer 26 Jan 2011 13:12

Une analyse un peu plus complète de la situation seine et marnaise qui appelle évidemment beaucoup d’observations, puisque le département fait partie des cibles que l’UMP peut se fixer dans le cadre du renouvellement cantonal de ce mois de mars.

Ne serait ce que parce que le rapporteur de la réforme des collectivités territoriales s’appelait Jean Jacques Hyest, conseiller général de Château Landon et maire de la petite commune de La Madeleine sur Loing…

Premier point chaud : le canton, aujourd’hui PS, de Moret sur Loing.

La gauche n’est pas dépourvue de positions dans ce canton très peuplé ( plus de 33 000 habitants ) puisqu’elle gère entre autres les mairies de Veneux les Sablons, Champagne sur Seine ou encore Ecuelles, reconquise en 2008.
Sur le chef lieu, la mairie associe des élus Modem comme le maire Patrick Septiers mais aussi des élus Verts et de sensibilité de gauche.
Situation légèrement différente à Montigny sur Loing, la commune proche, où son ancienne directrice de cabinet se présentera sous l’étiquette Nouveau centre.

Pour autant, au second tour des régionales 2010, la gauche a obtenu 6 410 voix sur le canton contre 4 761 pour la droite, soit un rapport de 57,4 – 42,6 assez différent du 50,5 – 49,5 de l’élection cantonale de 2004 où Patrick Septiers avait perdu son siège.

Second point chaud : le canton de Nemours, également peuplé de plus de 30 000 habitants.
En 2008, la droite s’est assuré le contrôle des deux principales communes du canton, Nemours et Saint Pierre les Nemours.

Mais en 2010, lors des régionales, les listes PS et Verts se sont retrouvées au premier tour au coude à coude avec les listes UMP et FN, et au second tour, la liste Huchon l’a emporté sur Nemours de 356 voix et de 270 voix sur Saint Pierre.

Les quatre communes les plus importantes ensuite dans le canton ont donné 100 voix d’avance à la liste Huchon ( Bagneaux sur Loing ), 117 voix ( Montcourt Fromonville ), 24 voix ( Grez sur Loing ).
Par contre, Bourron Marlotte est resté fidèle à la droite avec 575 voix pour la liste Pécresse contre 388 à la liste Huchon, soit une différence de 187 suffrages.

Sur le canton de la Ferté Sous Jouarre, le combat s’annonce sérieux entre le PS, qui détient désormais la mairie du chef lieu et le candidat de la droite, maire de Jouarre, la ville « haute « célèbre pour ses vestiges mérovingiens.
Aux régionales de 2010, La Ferté a clairement placé en tête la liste Huchon ( plus de 31 % au premier tour ) et voté par 1 290 voix contre 923 au second tour en faveur de la gauche rassemblée.

Jouarre, pour sa part, a mis la liste Pécresse nettement en tête au premier tour ( plus de 33 % ) et a voté pour cette liste au second, avec 500 voix contre 454.

En 2004, la gauche n’avait fait que 1 150 voix sur la Ferté aux cantonales ( et 38 % des voix ) et 404 voix ( et 34,6 % ) sur Jouarre.

On voit donc qu’il y a eu un glissement des deux principales villes du canton vers la gauche, d’autant que l’élection cantonale de 2004 était une triangulaire avec l’UMP et le FN.

Par ailleurs, la liste de gauche est également arrivée en tête sur les communes de Changis sur Marne, Saâcy sur Marne, Sammeron, Ussy sur Marne , Luzancy et Chamigny, tandis que la liste Pécresse arrivait en tête sur Saint Jean les Deux Jumeaux.

Sur ces sept communes, la liste Huchon a obtenu 1 316 voix contre 1 138 à la liste Pécresse, situation qui laisse particulièrement le jeu de l’élection cantonale de cette année.

Le point chaud suivant est le canton rural de Lizy sur Ourcq, comprenant 22 communes aux confins de la Brie et du Tardenois.

Le conseiller général socialiste, Francis Elu, avait été élu ( justement ) à la faveur d’une élection triangulaire avec l’UMP et le FN et avait obtenu 45,6 % des voix et 2 994 voix au second tour, en progression de 346 voix sur le premier tour.

Trois des communes importantes, Lizy, Congis sur Thérouanne et Crouy sur Ourcq, ont voté en faveur de la gauche aux élections régionales, tandis qu’Armentières en Brie, commune de la candidate de droite, votait Pécresse.

Mais ces communes ont peu voté ( moins de 35 % sur Lizy ! ) et l’on ne sait s’il faut tirer conclusion des 1 026 votes obtenus par la gauche dans ces quatre communes au regard des 871 votes de la liste UMP.

Toujours est il qu’en 2004, le candidat PS avait obtenu 1 436 votes dans ces communes, le candidat UMP, ex Maire de Lizy, 1 022 voix et la candidate FN 456.

Le score du candidat PS avait été porté vers le haut par le score obtenu dans sa commune, où il avait réalisé 507 voix, contre 169 au candidat UMP, soit une avance de 338 suffrages, à rapprocher de l’écart à l’arrivée ( 522 voix ).

Point chaud suivant : le canton de Meaux Nord.

Il se compose d’un certain nombre de communes de l’agglomération meldoise ( on appelle les habitants de Meaux les Meldois ), dont la résidentielle Germigny l’Evêque et la moins huppée Crégy les Meaux.

Et il est complété par la partie nord de la ville de Jean François Copé, c'est-à-dire, pour aller vite, notamment les quartiers d’habitat social de Beauval et de la Pierre Collinet.

Une vaste opération de rénovation urbaine est en cours sur le secteur et elle bénéficie d’ailleurs du plus fort engagement de l’Etat, par le biais de l’ANRU, qu’on ait pu observer dans ce cadre.

En 2004, lors des cantonales, la partie Nord de Meaux avait voté par 5 352 voix contre 4 634 en faveur du conseiller général UMP, adjoint au Maire.

Le reste du canton lui avait accordé 2 598 voix contre 2 481 au candidat PS, conseiller municipal meldois.

Ce résultat était obtenu dans la foulée, si l’on peut dire, des régionales, où Copé, tête de liste de la droite, avait obtenu 7 099 voix sur l’ensemble de la ville, contre 5 957 à la liste de gauche et 1 377 à la liste Le Pen.

En 2010, lors des régionales, la liste Huchon est arrivée en tête dans la ville de Bossuet en obtenant 4 961 voix contre 4 546 à la liste UMP.

Pour faire bonne mesure, Crégy les Meaux a voté par 714 voix contre 446 en faveur de la liste Huchon, Chauconin Neufmontiers lui a donné 409 voix contre 271 pour Valérie Pécresse,

Le reste du canton a largement voté Pécresse, en lui accordant 1 124 voix contre 885 à la liste Huchon.

Nous avons donc un canton où, hors Meaux, la gauche a obtenu l’an dernier 2 008 suffrages contre 1 841 pour la liste Pécresse, soit une tendance inverse de celle observée en 2004.

Pour conclure ce premier point de la situation du 77, un regard sur le canton de Thorigny sur Marne, très peuplé aujourd’hui ( plus de 50 000 habitants ) et où la gauche a gardé le siège au terme d’une élection partielle.

Le canton comporte en son sein une bonne partie du territoire urbanisé dans la foulée de la création d’Eurodisney et plusieurs communes, jadis petits villages, sont devenues des petites villes.

La plupart des équipes locales sont sans étiquette ou proches de la majorité parlementaire actuelle, mais les mouvements de population relativement rapides modifient assez nettement les rapports de forces locaux.

L’élection 2011 sera sans doute l’occasion de mesurer comment les choses évoluent encore de ce point de vue.

En 2010, la liste UMP de Valérie Pécresse n’est arrivée en tête que dans les communes de Bailly Romainvilliers, ville du candidat qu’elle a investi pour la cantonale, de Magny le Hongre et de Montévrain.

Le Nouveau Centre envoie au combat le maire de Serris, mais cette commune en constant développement depuis plusieurs années a opté pour la gauche l’an dernier.

Sur les trois communes où la droite est arrivée en tête, elle a réalisé 1 918 voix contre 1 752 à la liste de gauche.

Mais cette avance fond comme neige au soleil sur les treize autres communes du canton qui ont, toutes, placé la liste Huchon en tête avec des scores variables, y compris dans les communes présumées de droite.

Même du côté de Guermantes, c’est la liste Huchon qui l’a emporté.

En termes de voix, le vote de ces communes donne 5 018 suffrages à la gauche et 4 248 suffrages à la liste de droite.

Un écart de 770 suffrages sur le total, compensant le retard de 166 voix des trois autres villes.

Evidemment, la participation aux régionales fut assez faible, mais la possibilité du maintien à gauche du canton n’est pas à exclure.

D’autant qu’en 2004, les candidats de gauche avaient obtenu 5 578 voix au premier tour contre 8 000 aux candidats de droite et d’extrême droite.
Le tout pour que le candidat écologiste Jean Calvet gagne finalement avec 7 280 voix contre 7 252 au second tour face à l’UMP.

Voilà, vous avez déjà une partie des éléments pour juger.

Mais rien ne semble devoir assurer à la droite un succès dans sa nouvelle offensive sur le département.
vudeloin
 
Messages: 8288
Inscription: Mer 5 Jan 2011 11:39
Avertissements: 3

Re: Les cantonales en Seine et Marne

Messagede vudeloin » Mer 26 Jan 2011 17:40

Pour compléter l’examen de la situation seine et marnaise, les autres points chauds du département.

La gauche pourrait être menacée sur le canton de Mormant, où le sortant, élu à l’issue d’une partielle, devra confirmer sa performance.

Lors des régionales 2010, 20 des 22 communes de ce canton en voie d’urbanisation alors qu’il était jusqu’ici à dominante rurale ont voté pour la gauche.
Cela se traduit par un total de 3 699 voix pour la gauche contre 2 736 à droite, soit un rapport de 57,5 – 42,5.
Alors que le PS avait été élu à la faveur d’une triangulaire en 2004 en rassemblant 3 969 voix et 43,9 % des suffrages, avec une participation de 67,6 % très éloignée de celle des régionales.

Dans le canton de Montereau Fault Yonne ( encore qu’on ne sache pas si, dans la ville, l’Yonne tombe dans la Seine ou la Seine dans l’Yonne, auquel cas Paris serait au bord de l’Yonne ), les scores de la gauche dans les principales communes du canton sont favorables avec 3 933 suffrages contre 3 049 à la droite.

Ainsi, sur le chef lieu, la gauche est en tête de 120 voix, quand elle avait réalisé 2 101 suffrages lors des cantonales 2004 ( emportée en triangulaire ) avec un candidat UMP à 1 912 voix et le candidat FN, l’ancien député Jean François Jalkh, à 818.

Des cantonales aux régionales, la gauche a laissé 326 voix , la droite et l’extrême droite 1 075…

Dans le canton de Provins, autre position du PS a priori menacée, situé dans la circonscription du Président du Groupe UMP de l’Assemblée, Christian Jacob, la gauche est parvenue en tête à Provins, à Longueville, Sainte Colombe et Chenoise, l’ensemble de ces communes accordant 2 163 voix à la liste Huchon, et 1 836 à la liste Pécresse.
Le succès de la gauche est d’ailleurs nettement complété par le score sur la commune touristique de Saint Loup de Naud, où la gauche a obtenu 198 voix contre 90 à la liste Pécresse.

Dans le canton de Vaires sur Marne, la situation est très différente de celle de 2004.
En effet, le PS a perdu la mairie de Vaires et un divers gauche celle de Brou sur Chantereine ( bien connue pour ses eaux de source ), un divers gauche qui fut, un temps, proche du PCF.
Pour autant, les régionales ont consacré la présence de la gauche sur le secteur, avec 360 voix d’avance pour la gauche sur Vaires et 337 voix d’avance ( en pratique deux tiers un tiers pratiquement ) sur Brou.

Comme le canton comprend aussi un tiers de la ville de Chelles ( municipalité d’union de la gauche à direction socialiste ) qui a massivement voté à gauche ( 7 355 voix pour la liste Huchon et 4 694 pour la liste Pécresse ), la cote personnelle du candidat UMP, maire de Brou, peut fort bien ne pas suffire.

Autre canton PS intéressant : celui de Roissy en Brie, un canton historiquement de gauche depuis sa création.
Si le candidat UMP Jean François Oneto, maire d’Ozoir la Ferrière, a réalisé un carton lors des municipales de 2008, en obtenant un peu plus de 5 000 voix, la liste Pécresse des Régionales n’a obtenu que 4 867 voix sur l’ensemble du canton, contre 6 442 à la gauche, soit un rapport de 57 – 43 en faveur de la gauche.

Dans le canton du Mée sur Seine, marqué par la fameuse élection municipale partielle de Cesson, où la droite a repris une mairie à une gauche menée par les Verts, les régionales laissent toutefois un peu d’avance à la gauche avec 6 000 voix sur les cinq communes du canton, contre 3 902 à droite.

Même en intégrant le résultat des partielles, on est encore au dessus du millier de voix d’avance.

Enfin, dernier point chaud à gauche : le canton du Châtelet en Brie, où l’écart est resté faible aux régionales, avec 2 691 voix pour la gauche contre 2 542 voix à droite.

En 2004, le Vert Jean Dey avait été élu dans le cadre d’une triangulaire avec 44,1 % des votes.

Au regard de cette élection, la gauche est, par exemple, passée de 936 à 796 voix sur le chef lieu ( où elle demeure en tête ) tandis qu’UMP et FN sont passés de 934 à 585 voix.

Sur les cantons de droite du département, plusieurs incertitudes demeurent.

Sur le canton de Melun Sud, où le sortant de droite avait été élu avec un peu plus de 400 voix en 2004, la gauche fait jeu égal sur les communes de Livry sur Seine et La Rochette et doit être passée devant sur Melun, puisque la partie de la ville concernée par le vote recouvre notamment les quartiers d’habitat social de la Préfecture seine et marnaise.
Comme la gauche l’a emporté de plus de 700 voix aux régionales sur l’ensemble de la ville de Melun, le jeu semble ouvert.

Sur le canton de Tournan en Brie, le passage à gauche du chef lieu crée une situation nouvelle.
Sur l’ensemble du canton, seules trois petites communes ont choisi la droite en 2010, et le rapport des forces est de 3 012 voix à droite et 3 722 à gauche.
L’UMP reconduit son sortant, maire de Gretz Armainvilliers ( ville connue à ses dépens pour avoir eu comme résident un certain Maurice Papon ) face au maire socialiste de Tournan.
Chaude bataille en perspective !

Dans le canton de Lagny sur Marne, secteur en développement du département, la position du sortant UMP, Vincent Toni, se révèle affaiblie.
Le canton a accordé 4 471 voix à la liste de gauche des régionales, contre 3 741 à celle de Valérie Pécresse.
D’autant que la mairie de Lagny est aujourd’hui tenue par un indépendant devenu 1er vice président de la CA Marne et Gondoire, dont le Président est l’élu socialiste de Collégien, Michel Chartier.
C’est l’un d’ailleurs, comme pour le canton de Thorigny, l’un des points essentiels du débat.
Lors de l’élection du Président de la CA Marne et Gondoire – regroupant les communes partie prenante de l’ancien Syndicat d’Aménagement de la ville nouvelle de Marne la Vallée proches du site Eurodisney -, les conditions semblaient réunies pour que le candidat UMP, Vincent Toni, donc, soit élu.
Or, au moment du vote, le candidat PS Michel Chartier a obtenu 30 voix contre 15 au conseiller général de Lagny, largement abandonné par les élus sans étiquette ou présumés divers droite du secteur.

Enfin, si on laissera tranquilles les candidats de droite des cantons de Villiers Saint Georges ( le moins peuplé des cantons seine et marnais ) et Rebais ( la fille de Jacques Larché est sortante et devrait retrouver sans problème le chemin de l’Hôtel du Département ), on aura une pensée pour le canton de Rozay en Brie.

Voici en effet un secteur où, pour le moment, aucun candidat de gauche ne semble s’être fait connaître ( alors qu’il pourrait venir par exemple de Fontenay Trésigny, plus grosse commune du canton, gérée le plus souvent par la gauche depuis 1977 ) mais où les possibilités de poser des problèmes au sortant, l’UMP Jean Jacques Barbaux, élu en triangulaire en 2004, existent.

En 2004, Jean Jacques Barbaux avait recueilli 4 702 voix au second tour de la cantonale, réalisant une progression de 746 voix sur le premier tour.
Il avait devance la candidate de gauche, la Verte Véronique Billand, qui avait obtenu 3 639 voix, en progression de seulement 47 voix sur le total gauche et extrême gauche du premier tour.
Enfin, le candidat FN avait réalisé 1 537 voix, en baisse de 109 suffrages sur le premier tour.

La progression du candidat de l’UMP avait été sensible dans la commune de Fontenay Trésigny où il était passé de 626 à 773 voix, même si la candidate de gauche était restée en tête avec 830 suffrages.
Même phénomène sur le chef lieu avec un score passant de 422 à 506 voix.

Ceci dit, aux élections régionales, les six principales communes du canton ont voté à gauche accordant au total 1 946 votes à la gauche et 1 801 à la droite.

C’est dire que le siège n’est pas forcément tout à fait « secure « .

Au final, entre les éléments de ce message et le précédent, que peut on observer ?

Que, de manière générale, la gauche est en position enviable sur les cantons où elle est sortante et que, notamment, les élus issus de triangulaires disposent aujourd’hui d’un potentiel majoritaire plus fort qu’en 2004.

Que certaines positions de la droite ne sont pas aussi assurées que cela et qu’au petit jeu du « je te prends cela, mais tu me prends ceci « , on ne finisse par se retrouver au statu quo.

Comme pour le Val d’Oise, dont beaucoup ont parlé, les électeurs risquent d’être sensibles au contexte national autant, sinon plus qu’aux considérations locales.
Un contexte porteur pour la gauche confortera la majorité départementale en Seine et Marne et entamera les positions restantes de la droite et du centre.

On notera ainsi qu’un échec de la droite sur le canton de Lagny priverait celle-ci de toute représentation sur l’arrondissement de Torcy, les autres cantons renouvelables de la gauche cette année pouvant rester ancrés à gauche.

Ce sera là le signe avant coureur de difficultés dont on ne manquerait pas de retrouver trace en 2012.

Néanmoins, l’un des paramètres de l’élection sera celui de la participation qui, si elle reste proche de celle des régionales, risque de favoriser les desseins de la gauche.
Et se pose aussi la question de l’impact éventuel du vote FN, qui coûta le conseil général à l’UMP en 2004 et qui pourrait affaiblir les candidats du second tour, à raison de son influence du premier.
vudeloin
 
Messages: 8288
Inscription: Mer 5 Jan 2011 11:39
Avertissements: 3

Re: Les cantonales en Seine et Marne

Messagede maxxx » Mer 26 Jan 2011 21:00

Oui, enfin, je n'irais quand même pas à dire que Nemours est un canton "chaud"...Il me semble évident que la droite sera reconduite, sans aucune difficulté, dans ce canton ancré à droite, d'autant plus avec les résultats des municipales de 2008 qui ont vu la gauche battre en retraite...

Le score serré de 2004 résultait avant tout de l'usure du sortant, Charles Hochart, ancien maire de Nemours de 1983 à 2001, date à laquelle la ville était passée à gauche.

Nemours étant repassée (facilement d'ailleurs en triangulaire) dans le camp de l'UMP, avec Valérie Lacroute, le score devrait probablement être moins serré cette fois-ci (voire une élection au premier tour du sortant, Bernard Rodier, maire DVD de Saint Pierre).
maxxx
 
Messages: 853
Inscription: Mar 17 Aoû 2010 20:20

Re: Les cantonales en Seine et Marne

Messagede vudeloin » Mer 26 Jan 2011 21:42

Sauf que, précisions utiles, ce secteur du Gâtinais, a priori, favorable à la droite, à en croire les apparences, est parfois un peu déroutant dans ses comportements électoraux.
Et une bonne partie des voix de gauche vient aussi des milieux ouvriers du secteur ( notamment dans l'industrie du verre, à forte tradition anarcho syndicaliste mais tout de même ) et les choses évoluent aussi du point socio économique.
Les chiffres des régionales sont une réalité, ils ne conditionnent pas le résultat de cette année mais ils donnent une indication.
Peut être que la gauche, si elle est habile et portée par des candidats de qualité, peut mobiliser ce potentiel électoral...
vudeloin
 
Messages: 8288
Inscription: Mer 5 Jan 2011 11:39
Avertissements: 3

PrécédenteSuivante

Retourner vers Élections cantonales de 2011

Vidéos

Découvrez notre sélection de vidéos en lien avec l'actualité.

Voir toutes les vidéos

Qui est en ligne

Utilisateurs parcourant ce forum: Aucun utilisateur enregistré et 4 invités