Les cantonales dans le Nord

[Zimmer]

L'avertissement de Gérard Caudron au PS avant les élections : « Si on me méprise, on ira à l'affrontement »
lundi 22.11.2010, 05:17 - La Voix du Nord

Quelles sont les intentions réelles de Gérard Caudron pour les élections ? ... Hier, à l'occasion de la publication dans nos colonnes de la liste du PS pour les sénatoriales, nous avons interrogé le maire de Villeneuve-d'Ascq. Où en sont les rapports avec le parti dirigé par Martine Aubry, alors qu'apparaissent localement des tensions liées à la cantonale de Villeneuve-d'Ascq Nord ?
« Je n'ai jamais attendu que le PS me contacte sur les sénatoriales, tranche Gérard Caudron. Une seule chose m'intéresse : que la ville soit en meilleur état à la fin du mandat que lorsque je l'ai reprise. » Soit, mais une telle ambition ne suppose-t-elle pas d'entretenir de bonnes relations avec ceux qui détiennent les clés du pouvoir tout autant que les cordons de la bourse ? Gérard Caudron en convient aisément. « J'ai besoin des socialistes, au conseil général et à la communauté urbaine. À partir de là, soit ils me respectent et m'accordent leur soutien sur notre bonne tête, soit ils ne connaissent que le rapport de forces et je m'adapterai en conséquence. » Dans ces conditions, une place en position éligible sur la liste des sénatoriales aurait-elle constitué une « marque de respect » du PS aux yeux de Gérard Caudron ? « Sénateur, quand on a été jeune député européen, réplique le président de Rassemblement Citoyen, ce n'est pas très tentant. Cela ne m'a pas traversé l'idée... » Au début du mois, Gérard Caudron avait pourtant publiquement évoqué l'hypothèse, à l'issue d'une assemblée générale de son mouvement (notre édition du 5 novembre). Aujourd'hui, le maire confirme qu'il s'agirait avant tout d'un moyen de pression, un de plus, sur le PS.

« Suffisant pour faire perdre un sénateur »

« La seule chose qui est en suspens, c'est le rapport de forces. Si nous faisons une liste aux sénatoriales, c'est 80 voix assurées. Ce n'est pas suffisant pour avoir un sénateur (il faut entre 550 et 600 voix selon le nombre de listes), mais ça l'est pour en faire perdre un.
Je le dis sans agressivité. Si on me méprise, on ira à l'affrontement ».
En clair, les élections ne seraient-elles qu'une sorte de monnaie d'échange ? Gérard Caudron l'admet et le justifie : « Mon seul objectif, c'est Villeneuve-d'Ascq. Les autres ne sont que des moyens pour atteindre le but. » Et s'il le faut, Gérard Caudron n'hésitera pas à tenter de faire tomber un second canton du PS, après celui de Villeneuve-d'Ascq Sud conquis en 2008 aux côtés de Monique Lempereur. Bien évidemment, le président de Rassemblement Citoyen attendra le dernier moment pour faire connaître sa décision, c'est-à-dire pas avant janvier.
Le 5 décembre, seule Maryvonne Girard devrait être investie pour le canton nord de Villeneuve-d'Ascq, tandis que d'autres candidats, titulaires et suppléants seront soit investis (Lannoy et Lille Sud-Est), soit explicitement « soutenus » par Rassemblement Citoyen (Cysoing). « On verra aussi pour Hellemmes (Lille Nord Est) et Mons-en-Baroeul (Lille Nord-Est), confie Gérard Caudron, par exemple avec le mouvement Europe Écologie que j'ai rencontré hier matin (samedi). D'une manière générale, on peut soutenir des candidats sans contrepartie ».
Sauf pour ceux du PS, si l'on a bien compris.

LAURENT WATIEZ

http://www.lavoixdunord.fr/Locales/Villeneuve_d_Ascq/actualite/Secteur_Villeneuve_d_Ascq/2010/11/22/article_l-avertissement-de-gerard-caudron-au-ps.shtml

[maxxx]

Élection cantonale de Seclin nord : on redistribue les cartes ?

| ON EN PARLE |

Dans trois mois, les habitants du canton de Seclin nord ...

(Seclin, Wattignies, Templemars, Houplin-Ancoisne, Noyelles-lez-Seclin, Lesquin et Vendeville) seront appelés, trois ans après avoir porté en tête de leurs suffrages le maire de Lesquin Dany Wattebled (SE) suite au décès du socialiste Noël Dejonghe, à retourner aux urnes pour élire leur conseiller général.

Chuchotements, rumeurs, candidats déjà officiels ou... en attente de l'être : dans chaque camp, les préparatifs ont débuté, avec plus ou moins d'effervescence. Premier à fourbir ses armes, le Parti communiste a déjà présenté sa candidate (lire ci-dessous), Françoise Dumez, habituée du scrutin. Elle devrait être de nouveau opposée à Dany Wattebled, conseiller général sortant, ex-Modem mais élu sans étiquette, qui ne s'est pas encore exprimé sur la couleur du parti qu'il pourrait représenter, si toutefois un rapprochement devenait effectif (les bruits de couloir, mais faut-il les écouter, font état de tractations avec le Nouveau centre).
L'UMP présentera,cette fois-ci, un candidat

Une chose est certaine : contrairement à 2008, Dany Wattebled aura face à lui un candidat de l'UMP. Le comité départemental du parti de la majorité présidentielle, qui avait finalement laissé Dany Wattebled s'assurer un succès presque tranquille, a en effet décidé de présenter un Wattignisien à l'élection cette fois-ci. Il pourrait s'agir de Gilles Carpentier, adjoint aux sports, dont le nom avait déjà été chuchoté en 2008, et qui devrait rendre la tâche du maire de Lesquin bien moins évidente.

D'autant que ces deux candidats devront compter avec la présence du socialiste Frédéric Baillot, successeur de Noël Dejonghe à la tête de la mairie de Templemars, qui se verrait bien également lui succéder au conseil général. Il tentera en tous les cas d'effacer la déception née de la défaite de son adjoint, Francis Wavrant, alors peu connu des électeurs du canton, parti avec un déficit de notoriété qui lui a certainement coûté un siège pourtant occupé par la gauche depuis toujours. Génération écologie et le FN devraient aussi être du rendez-vous du 20 mars... mais le nom de leur représentant reste encore à déterminer. •

http://www.lavoixdunord.fr/Locales/Seclin/actualite/Secteur_Seclin/2010/11/29/article_election-cantonale-de-seclin-nord-on-red.shtml

La tâche sera donc difficile pour le maire Modem de Lesquin : la gauche a très envie - et est en mesure - de reprendre le canton dans son giron et la droite ne lui fera pas de cadeaux : l'UMP-UPN n'a rien à perdre dans ce canton, dans la mesure où Dany Wattebled soutient la majorité départementale, et voudra faire payer la trahison remarquable de l'élu Modem (pour rappel, il a appelé à la rescousse l'UMP et ses militants venus en bataillon en février 2008 pour se faire élire au CG, sentant la partie serrée pour le second tour (en plus d'avoir eu le soutien de la droite dès le premier tour, celle-ci n'ayant pas présenté de candidat) : une semaine après avoir été élu, il rejoignait la majorité départementale (en restant non inscrit sur le papier) et votait pour Bernard Derosier)...

Il n'y a quasiment aucune chance pour que l'UMP prenne le canton et le conseiller général sortant sera probablement devant le candidat de droite au premier tour : mais la moindre dispersion des voix jouera dans un canton disputé, où les scores sont serrés, et il est possible que le candidat de droite se maintienne au second tour en triangulaire s'il franchit le seuil nécessaire d'inscrits : une triangulaire serait fatale au sortant...

[Jean-Philippe]

Sur ce canton de Seclin, la VDN fait une erreur en écrivant ceci :

un siège pourtant occupé par la gauche depuis toujours.

.
En effet, ce canton créé en 1992 a eu un élu RPR (le maire de Wattignies) jusqu'à sa défaite en 1998. Pour le reste, je suis d'accord avec Maxxx pour dire que ça devrait se jouer entre le PS et le sortant.

[Robespierre]

Assez d'accord avec vous, c'est l'un des seuls cantons à suspense de la Communauté urbaine avec, notamment, Villeneuve d'Ascq Nord.

[maxxx]

Canton de Maubeuge sud: l'UMP investit Jean-Philippe Delbart comme candidat pour 2011


Le comité UMP de la 3e circonscription réuni ce samedi matin a décidé de valider l'investiture de Jean-Philippe Delbart pour l'élection cantonale de mars 2011 dans le canton de Maubeuge-sud.Sa suppléante sera Eve François-Daneels, actuelle attachée parlementaire de la députée Christine Marin. Actuellement, le conseiller général sortant et candidat à sa propre succesion est Philippe Dronsart, maire socialiste de Ferrière-la-Grande. Jean-Philippe Delbart est lui aussi de Ferrière-la-Grande où il avait été candidat aux élections municipales de 2008 sur la liste d'opposition à Philippe Dronsart.

http://www.maville.com/actu/actudet_-Canton-de-Maubeuge-sud-l-UMP-investit-Jean-Philippe-Delbart-comme-candidat-pour-2011_dma-1611217_actu.Htm

Dans ce canton, l'enjeu essentiel pour la droite est de parvenir à figurer au second tour : si elle y arrive, on pourra dire qu'elle aura rempli sa mission. Beaucoup de contre-facteurs viennent noircir cette possibilité :

* l'état de déliquescence de la droite dans le secteur, après l'échec à Maubeuge dès le premier tour, la perte de la ville de Jeumont par la députée UMP Christine Marin, et la figuration habituelle dans les autres communes du secteur (hormis Boussières sur Sambre et Hautmont, villes dans lesquelles la droite se maintient surtout grâce à la personnalité des maires Claude Dupont et Joel Wilmotte...) en 2008.

* un secteur véritablement sinistré, assez isolé et mal relié, avec de très gros problèmes sociaux, une image qui est loin d'être attractive...Bref, un terreau propice au FN qui a l'habitude de faire ici des scores importants et son poids est fatal au camp qui se divise (la gauche aux législatives de 1997 et 2002, la droite lors des cantonales ou des municipales). La figure historique du FN sur Maubeuge, Claude Deresnes, 69 ans, a toutefois été exclu du parti frontiste pour avoir été un des premiers à rejoindre Carl Lang...Il pourrait donc partir pour les cantonales sous la bannière du PDF, avec un autre candidat officiel du FN pour lui mettre des batons dans les roues : Claude Deresnes étant très bien implanté, on peut imaginer que les voix de l'extrême droite s'éparpilleraient beaucoup entre les deux candidats ; comme il était encore au FN en février 2008, il avait soutenu par discipline la candidate imposée par son parti sur Maubeuge Nord, Ghislaine Van Cauwenberghe, totalement inconnue : celle-ci s'était totalement "plantée" avec 9,7% dans un canton où Claude Deresnes était présent au second tour avec 28.1% et 20.6% aux premiers tours de 1994 et 2001...Ce proche de Carl Lang n'a désormais plus aucun scrupule à partir au combat...Dans le canton Sud, encore plus favorable au FN, il avait obtenu 24.8% des voix au premier tour puis 38.1% au second tour...Et je ne parle même pas de 1998, où le même Claude Deresnes obtenait 28.7% au premier tour et 29.5% au second tour en triangulaire, devançant l'UDF (29% au second tour).

* la forte volatilité des candidats de la droite dans ce secteur, avec en plus la division de celle-ci pour ne rien aider! En 2004, l'UMP avait présenté Arnaud Decagny, le fils de l'ancien homme fort de la droite dans le secteur, l'ex-député de 1993 à 2007 Jean-Claude Decagny, aujourd'hui âgé de 71 ans. Ce dernier a longtemps été incontournable et fut maire de Maubeuge de 1984 à 1989 ; battu à cette date par le PS Alain Carpentier, il lui avait repris la mairie en 1995, avant de la perdre de nouveau en triangulaire en 2001 face au PS Rémi Pauvros : espérant reprendre de nouveau la ville en 2008, il s'était présenté en DVD contre la liste officielle de l'UMP conduite par Jean-Yves Herbeuval, ex-conseiller régional et son ancien premier adjoint...Non seulement, le contexte national n'était pas favorable mais ils se sont entretués pour mieux plonger tous les deux...Jean-Claude Decagny avait gagné le match à droite en devançant de 10 points l'UMP aux municipales et en étant devant Jean-Yves Herbeuval aux cantonales : ça ne l'avait pas empêché de se prendre une sacrée tôle en n'obtenant que 32.6% contre 67.4% au maire PS sur Maubeuge Nord...En 2004, Arnaud Decagny obtenait seulement 14.5% et le chef de l'opposition de Louvroil, l'UDF Richard Meunier plafonnait à 5.1%...Même unie, la droite n'obtenait que 20.03% au premier tour des cantonales de 1998, alors que la droite possédait encore la mairie de Maubeuge...

* le match est surtout à gauche : le PS avait réussi un exploit en 2004 en arrachant ce canton au PC. La sortante Annick Mattighello obtenait 23.3% contre 24.4% au maire de Ferrière la Grande, le PS Philippe Dronsart...En 1998, l'écart était déjà réduit avec les même protagonistes : 22.9% au PC contre 20.9% au PS...Je ne sais pas si Annick Mattighello sera à nouveau candidate en titualire ou si son parti lui préférera une autre option, par exemple un tandem avec Jean-Claude Maret, le maire PC de Boussois en titulaire, et la maire de Louvroil, qui est par ailleurs conseillère régionale (sa défaite en 2004 au premier tour des cantonales avait entrainé, par les négociations avec le PS, sa remontée dans la liste et sa position éligible sur la liste d'union PS-PC aux régionales), en suppléante...Si on ajoute à cela le fait qu'Europe écologie va probablement s'inviter dans la partie, en faisant forcément mieux que les 2.4% du candidat Vert de 2004, ça peut entrainer de nouveau des scores serrés entre PS et PC...

Etant donné l'absence d'implantation des deux candidats du ticket UMP, je pense que la droite aura du mal à se qualifier...Si Claude Deresnes repart et que le FN lui aligne un autre candidat, il est cependant possible que les deux candidats se divisent les 20-22% du socle d'extrême droite dans ce canton (avec par exemple 10-11% des deux côtés). Mais les deux candidats PS et PC devraient logiquement finir devant, avec chacun plus de 20%, et, si la droite finit devant l'extrême droite, encore faut-il qu'en troisième position, elle puisse atteindre le seuil des inscrits nécessaires à la qualification...

[Jean-Philippe]

Situation dans les cantons des environs de Dunkerque :

Roméo Ragazzo et Joël Carbon sont partants (et favoris) pour rester conseillers généraux sur Grande-Synthe et Coudekerque-Branche.
A Gravelines en revanche, l'ancien maire de Loon-Plage Jean-Claude Delalonde cessera son mandat départemental. Dans cette terre de gauche, la victoire pourra difficilement échapper à Bertrand Ringot, le maire de Gravelines et déjà président de deux structures intercommunales, investi par le parti socialiste.
Le combat s'annonce en revanche plus délicat sur le canton de Dunkerque-est. L'élue malouine Danièle Thinon ne se représente pas, et c'est son collègue de Rosendaël, Alain Vanwaefelghem, qui représentera la gauche en mars prochain. Mais il aura face à lui une personnalité sur laquelle l'UMP compte beaucoup, Paul Christophe, à la fois maire de Zuydcoote, et directeur général des services à Téteghem, deux communes qui font partie du canton.

http://www.lasemainedansleboulonnais.fr/actualite/Pas-de-calais/Cote_d_Opale/2010/11/26/article_michel_delebarre_sur_un_rythme_de_senate.shtml

[maxxx]

Dans le dunkerquois, il y a en effet 2 cantons sans aucun suspense et 1 canton scruté, qui fait partie des espoirs de la droite et aiguise les appétits.

A Coudekerque-Branche (ville de Coudekerque + une partie de Dunkerque), Joel Carbon rempile pour un troisième mandat. Il avait été l'an dernier un moment inquiété au sein du conseil général en tant que président de la commission d'appel d'offre (soupçons d'irrégularités) mais tout est rentré dans l'ordre et la question a été réglée en interne. Il est évidemment quasi-sûr d'être reconduit dans un canton qui fut le sas de décollage de la carrière politique de l'ancien député RPR Emmanuel Dewees : dans un canton et une ville principale (Coudekerque) qui a le coeur à gauche, l'ancien challenger de Michel Delebarre, qui lui avait donné des sueurs lors de la campagne municipale de 1995 (moment capital dans la carrière de Delebarre), avait réussi à enchainer deux mandats en 1985 puis 1992. Facilement réélu en 1992, il fut tout aussi facilement battu par Joel Carbon en 1998, ce dernier ayant réussi, au-delà de la triangulaire avec le FN pénalisant l'ancien député RPR, à devancer de 20 points de dernier (50% contre 30.79%)...En 2004, le conseiller socialiste était reconduit dans un fauteuil (64%) face à l'UMP Stéphane Croo (36%), à l'époque conseiller municipal de Coudekerque (il a migré depuis sur Dunkerque). La droite est au plus bas dans ce canton, et les scores pourraient peut être encore se creuser...Maintenant, avec l'arrivée d'EELV, Joel Carbon ne repassera peut être pas non plus au premier tour...

A Gravelines, la situation est un peu différente et plus complexe. Je remarquerai au préalable que le canton change de circonscription avec le redécoupage Marleix : il passe dans la circonscription de l'imposant Jean-Pierre Decool : ce dernier, magistralement réélu en 2007 dès le premier tour après avoir très largement repris à la gauche la circonscription en 2002, sait que la partie sera cette fois plus serrée : il perd Cassel et Steenvoorde, deux réservoirs de droite, et récupère Gravelines, canton historiquement à gauche...On comprend donc la présence croissante de JP Decool dans ce canton et son investissement très fort localement - il va donc suivre très attentivement le score de la droite dans ce canton, canton où d'habitude les candidats de droite sont envoyés pour le symbole, en miroitant un éventuel passage des 20%.
Le PS est pourtant constamment taquiné dans ce canton par les DVG : le canton fut détenu jusqu'en 1998 par un chevénementiste, Régis Fauchoit (MDC), celui qui a infligé le plus gros revers de sa carrière politique à Michel Delebarre (il avait terrassé l'ancien ministre en 1993 en remportant 67.2% des voix au second tour contre 32.8% au candidat PS), qui fut battu de justesse, en triangulaire avec le RPR, par le maire de Loon-plage, Jean-Claude Delalonde : à peine élu, ce dernier perdait sa mairie en 2001 face au DVG-PRG Eric Rommel, soutenu pour la circonstance par la droite. JC Delalonde se retire logiquement en 2011, après avoir essuyé un énorme revers en tentant de reprendre sa mairie en 2008 (la liste DVG a en effet obtenu 70% contre à peine 30% à celle de l'ancien maire-CG). En 2004, JC Delalonde avait été réélu d'extrême justesse au second tour, en obtenant 50.1% contre 49.9% à l'ancien maire de Gravelines, Léon Panier...lui aussi DVG...et lui aussi battu en 2001, dans sa ville, par Bertrand Ringot (PS) : on avait donc en 2004 deux maires battus qui s'affrontaient. Léon Panier a connu le même destin en 2008 que JC Delalonde : la liste DVG de son poulain, Sony Clinquart, sur laquelle il figurait en numéro 3, a été écrasée au premier tour avec 28.9% contre 60% au maire PS sortant.
Léon Panier ne devrait pas être de nouveau candidat : il peut pousser Sony Clinquart mais ce dernier est beaucoup moins menaçant surtout que le PS envoie cette fois-ci le maire PS de Gravelines, facilement réélu en 2008. Ce dernier ne sera pas inquiété par le maire DVG-PRG de Loon-Plage, qui a été élu au conseil régional sur la liste Percheron. Il devrait retrouver à droite, comme en 2004, François Rosseel, activement soutenu par le député Decool, adjoint UMP au maire....de Loon-Plage : Loon-Plage est en effet dirigée par un PRG-DVG qui s'est allié à la droite locale au plan municipal.

A Dunkerque-est, un beau match va se jouer entre la gauche qui doit réussir la succession de Danièle Thinon, qui ne repart pas, et la droite qui s'est trouvée un jeune et nouvel espoir, le maire DVD de Zuydcoote, Paul Christophe, élu en 2008 en faisant tomber la gauche sortante dans cette municipalité. Ce canton est assez fragile : le canton de l'ancien homme fort du dunkerquois, Claude Prouvoyeur, maire de Dunkerque jusqu'en 1989, date à laquelle il fut battu d'extrême justesse par Michel Delebarre, est tombé dans l'escarcelle de la gauche en 2004 : l'ancien espoir de la droite, le maire de Tétéghem Franck Dhersin, qui avait enchainé les succès en gardant avec 50.5% ce canton menacé en 1998 et en remportant la circonscription de Michel Delebarre, touché par le cumul des mandats, lors d'une élection législative partielle la même année, s'était incliné avec 46.4% face à Danièle Thinon (53.6%), après avoir échoué à prendre la mairie de Dunkerque en 2001 et à conserver sa circonscription en 2002...Il s'est depuis replié dans sa ville de base, Tétéghem, en provoquant une municipale partielle en 2005, et en battant le maire DVD sortant, son successeur, qui n'avait pas voulu, contrairement à la majorité fidèle à Dhersin, démissionner pour lui laisser la place...
La droite a l'atout de la jeunesse et du dynamisme du candidat et a la chance de pouvoir faire le plein des voix dans la ville de Téteghem, première ville du canton en dehors de Dunkerque. Par ailleurs, le PS pourrait être ici sérieusement accroché par le maire (EELV) de Leffrinckoucke depuis 2001, Bernard Weisbecker, qui fera probablement un très bon score s'il se présente...
Une victoire de Paul Christophe le lancerait probablement sur la voie des législatives de 2012, même si, avec le nouveau découpage et l'intégration de l'Ouest de Dunkerque, le pari est difficilement jouable...

[Zimmer]

Cantonales : le PCF se lance à Roubaix-centre, Roubaix-est et Lannoy
Publié le jeudi 09 décembre 2010 à 14h18 - Y.M.

La section communiste de l'agglomération de Roubaix a présenté ce matin ses candidats pour les élections cantonales dans les trois cantons renouvelables du secteur : Roubaix-centre, Roubaix-est et Lannoy. Tous se présenteront sous l'étiquette "Front de gauche", avec le soutien du Parti de gauche.

Sur Roubaix-centre, c'est la syndicaliste qui avait mené le combat des Pimkie, récemment élue conseillère régionale, Valérie Pringuez qui a été désignée. Elle a pour candidat suppléant Eric Mouveaux, militant PCF et directeur de Maison de jeunes.

Sur Roubaix-est, un canton qui comprend les quartiers est de Roubaix mais aussi une grande moitié sud de Wattrelos, c'est le secrétaire de section lui-même, Jean-Marie Duriez, ancien élu roubaisien, qui portera les couleurs du Front de gauche. Il aura à ses côtés une élue de Wattrelos, élue communautaire et syndicaliste CGT, Thérèse Jacquot.

Enfin sur le canton plus rural de Lannoy (Anstaing, Baisieux, Chéreng, Forest-sur-Marque, Gruson, Hem, Lannoy, Leers, Lys-lez-Lannoy, Sailly-lez-Lannoy, Toufflers, Tressin, Willems), le candidat et sa suppléante n'ont pas encore de carte dans un parti politique. Il s'agit de Laurent Cauterman, sapeur-pompier à Roubaix et syndicaliste CGT, et d'Isabelle Vanspeybrouck, fonctionnaire à la mairie de Roubaix et syndicaliste CGT.

Le Parti de gauche n'est donc pas présent, mais son animateur local, Gérard Parsy, a assuré les candidats étiquettés "Front de gauche" du soutien de la formation créée par Jean-Luc Mélenchon.

Pour le Front de gauche, ces élections doivent permettre de poursuivre par les urnes les récentes luttes sociales, comme les mobilisations contre la réforme des retraites. Les candidats veulent également s'inscrire en rupture de la gestion socialiste du Département beaucoup trop dans l'accompagnement des politiques du gouvernement et pas suffisamment dans la révolte. Les trois cantons de Roubaix-est, Roubaix-centre et Lannoy sont actuellement détenus par le PS.

http://www.nordeclair.fr/Actualite/Depeches/2010/12/09/roubaix-est-centre-lannoy-candidats-pcf-cantonales.shtml

[Robespierre]

Le Front de gauche veut « porter la colère des citoyens dans les urnes »
Les candidats du Front de gauche aux élections cantonales programmées les 20 et 27 mars ont été présentés hier au siège du Parti communiste de Roubaix pour ce qui concerne les cantons de Roubaix-centre, Roubaix-est et Lannoy.

L'habillage « Front de gauche » des candidats communistes aux prochaines cantonales parviendra-t-il à sortir le PC de l'ornière électorale dans laquelle il s'enlise, scrutin après scrutin ? Les militants y croient dur comme fer, à commencer par Francis Provost, chef de file des communistes wasquehaliens et « maître de cérémonie » de la présentation des candidats : « Le Front de gauche doit être le porte-parole de la colère des habitants de tous les cantons. C'est ainsi que le conseil général deviendra un outil au service des familles les plus démunies, des personnes les plus touchées par la politique du gouvernement ».
Une ligne de conduite partagée par tous les candidats qui espèrent que la façon dont « Sarkozy a traité par le mépris les millions de Français hostiles à la réforme des retraites » parviendra à mobiliser un électorat de plus en plus insensible aux combats électoraux.

Canton de Roubaix-centre. Valérie Pringuez, salariée dans la vente, déléguée syndicale CGT et conseillère régionale aura comme combat principal de « faire exister la gauche qui lutte face à ceux qui accompagnent la misère ». Un exemple ? « Le maire socialiste de Roubaix a mis en place le travail du dimanche dans deux espaces commerciaux de sa ville, en lien parfait avec le gouvernement, c'est un recul contre lequel nous devons nous mobiliser ». Son suppléant sera Éric Mouveaux, directeur d'une maison de jeunes.

Canton de Roubaix-est. À l'assaut du canton « libéré » par le socialiste Bernard Carton, deux élus de terrain bien connus : Jean-Marie Duriez, secrétaire de la section PC de l'agglomération et ex-élu municipal, et Thérèse Jacquot, élue communautaire wattrelosienne et militante aux côtés des migrants et des sans-papiers. « Les candidatures du Front de gauche doivent être des candidatures de rupture, a rappelé Jean-Marie Duriez, nous ne pouvons pas accepter que la mobilisation qui s'est exprimée contre ce gouvernement ne trouve pas de prolongement dans les urnes ».

Canton de Lannoy. C'est un nom connu du monde syndical et politique que l'on retrouvera sous les couleurs du Front de gauche dans ce canton : Laurent Cauterman, pompier professionnel, militant CGT et fils de Jean-Claude Cauterman, l'un des piliers du combat syndical des Stein à Lys-lez-Lannoy. Le combat de Laurent Cauterman, c'est « la lutte contre la casse des services publics menée par l'État, qui transfère des compétences aux collectivités sans leur donner les moyens qui vont avec ». La suppléante de Laurent Cauterman sera Isabelle Vanspeybrouck, attachée territoriale à la mairie de Roubaix et elle aussi syndiquée à la CGT. •

[Jean-Philippe]

Gérard Caudron reste dans l'ombre et joue l'apaisement avec le PS
jeudi 16.12.2010, 05:21 - La Voix du Nord

Réuni en assemblée générale, hier soir, salle Marianne, Rassemblement citoyen a choisi ses candidats aux cantonales de mars 2011 dans quatre cantons. Dans celui de Villeneuve-d'Ascq, Gérard Caudron ne repart pas en tant que titulaire, mais attend le résultat de discussions avec le Parti socialiste pour dire s'il mettra du poids dans la candidature de sa première adjointe, Maryvonne Girard, ou pas.

« Rassemblement citoyen est en état de marche », c'est Gérard Caudron qui le dit. Avec une nouvelle équipe composée en septembre, trente élus dans le conseil d'administration et une réserve de 41 000 E qui financeront une grosse partie de la campagne, le mouvement politique du maire de Villeneuve-d'Ascq entend bien jouer des coudes dans la bataille des cantonales de mars 2011, mais aussi au-delà... « Nous avons décidé en septembre que Rassemblement citoyen existera au-delà de Villeneuve-d'Ascq et au-delà de Gérard Caudron.
» Comprenez : des candidats RC se présenteront dans d'autres communes que la ville du futur Grand Stade, et à d'autres élections comme les législatives. Le mouvement politique citoyen veut « concourir à faire gagner le camp du progrès, mais pour y parvenir ça demande un esprit révolutionnaire ». Gérard Caudron veut dire par là qu'il attend de la gauche et des écolos, « non pas des promesses, mais des perspectives, une capacité de remettre à plat ce qui ne va pas, de donner du sens à la vie, de l'espoir ».
Pour y parvenir, dans un premier temps, le RC a donc décidé de présenter des candidats dans des cantons proches de Villeneuve-d'Ascq « pour donner des signes significatifs » selon Gérard Caudron. Comme dans les cantons de Cysoing, Lannoy et Lille Sud-est. Quant à celui de Villeneuve-d'Ascq, Maryvonne Girard est bien candidate titulaire, Gérard Caudron a indiqué qu'il prendrait sa décision en janvier pour le poste de suppléant. « Il y a des discussions en cours avec le PS. Est-ce qu'ils nous considèrent comme partenaire ou faut-il leur prouver ?
» Si devant les militants il n'a pas fait de langue de bois hier soir, le maire de Villeneuve-d'Ascq envoie néanmoins un signe au PS, d'apaisement. Car il sait qu'il a besoin du Parti socialiste, pour sa ville notamment, pour faire avancer des dossiers comme l'EHPAD. S'il ne se présente pas comme suppléant de sa première adjointe, c'est Philippe Sert, commerçant à Villeneuve-d'Ascq et président de l'Office de tourisme, qui sera désigné.
Mais Gérard Caudron a aussi peut-être d'autres mandats en tête, comme les législatives ou les sénatoriales. Et sur ce dernier point, il semble que les discussions se soient déjà engagées entre lui et le maire de Roubaix, René Vandierendonck, qui a les mêmes rêves électoraux. •
http://www.lavoixdunord.fr/Locales/Villeneuve_d_Ascq/actualite/Secteur_Villeneuve_d_Ascq/2010/12/16/article_cantonales-gerard-caudron-reste-dans-l-o.shtml