Canton d'Antibes Centre : Georges Roux pour un nouveau round
Le sortant UMP est candidat pour un 3e mandat dans le canton d'Antibe Centre. Face à trois adversaires. Avec le retour du FN et deux unions à gauche
L'état des lieux
Georges Roux a hésité. A 75 ans, il voulait laisser « la place aux jeunes ». Il s’est laissé tenté car le mandat ne sera que de 3 ans en raison de la refonte des collectivités territoriales en 2014. Et puis « il y a deux, trois dossiers que je voudrais terminer comme le collège d’Antibes-les-Pins ». En face, il n’a pour l’instant que trois adversaires. Le PS et Europe écologie-les Verts ont fait alliance avec un nouveau venu, Colin Pitrat. A gauche de la gauche, même stratégie pour une alternative à gauche : le Front de gauche, le NPA, les Alternatifs, la Fase et le MRC. C’est Cécile Dumas, conseillère municipale PC, qui est investie. Enfin, et c’est un retour, le FN (absent en 2008) présente un candidat : Richard Garcia qui pense bien grignotter des voix à l’UMP.
Les enjeux
Le territoire du canton est très disparate. Il va de la zone d’activité commerciale au nord jusqu’au cap d’Antibes. En passant par Juan. Pour l’UMP Georges Roux, il s’agit de conserver un territoire où Jean Leonetti est passé au premier tour de la municipale en 2008. Et sur une zone qui a moins subi le recul de l’UMP lors des dernières régionales. Le sortant est donc favori. Il met en avant un bilan : « Avec des investissements deux fois plus importants que d’habitude du conseil général sur des projets structurants du canton comme pour la salle omnisports ». Et aussi des réalisations et du fonctionnement : réhabilitation du collège Bertone, RD 35 bis... Richard Garcia pour le FN table sur 28 % au premier tour. Alors que pour Colin Pitrat (Europe écologie-les Verts-PS), « notre objectif est d’être au second tour ». Cécile Dumas espère aussi un second tour : « après on verra ». La campagne glissera aussi sur les enjeux nationaux. Pour ces trois candidats, l’adversaire n’est pas seulement Georges Roux c’est aussi Nicolas Sarkozy.
Ce qui fait débat
Le social, les transports, l’éducation, les investissements... Colin Pitrat déplore « le manque de personnel dans les collèges, le manque de maisons de retraite publiques, l’insuffisance des transports en mode doux, je propose des arrêts de bus supplémentaires sur la ligne 230 à Antibes nord ». « Le social est la principale préoccupation, c’est 494 millions d’euros dans le budget départemental, nous proposons de les réserver aux nationaux. Il faut revoir le logement aussi » s’engage le FN Richard Garcia. Cécile Dumas à gauche fustige, elle aussi, la politique du logement (« sur le canton, c’est dramatique ») mais aussi les politiques sociales, le retard dans les transports collectifs. Elle condamne aussi le plan départemental des déchets ou encore la politique en matière de la jeunesse. Pour Georges Roux : « C’est la proximité qui m’intéresse. J’irai à la rencontre des citoyens. En 2011, le social au conseil général c’est presque 500 millions d’euros. Le logement n’est pas une de nos obligations pourtant nous aidons les communes. Pour les transports, nous avons rapproché les organismes pour circuler avec une carte de l’un à l’autre. Je rappelle qu’il ne faut que 1 euro pour traverser le département. Et le conseil général sera partenaire du futur TCSP (bus en site propre) à Antibes. Par ailleurs comme conséquence de la déviation de l’ex-RN7 à Golfe-Juan, nous allons refaire le bord de mer entre Golfe et Juan. »
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