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Les cantonales dans le Gers

Chambre de discussion sur les élections cantonales qui seront organisées en mars 2011 et visant au renouvellement de la moitié des conseillers généraux.

Re: Les cantonales dans le Gers

Messagede vudeloin » Lun 31 Jan 2011 17:37

Il y a parfois loin de la coupe aux lèvres…

Et les élections les plus récentes, c'est-à-dire les régionales, n’ont pas forcément traduit une progression du vote en faveur des écologistes.

Tout au plus une forme de consolidation provisoire…

Exemples de trois communes dans le Gers

Auch :

Européennes 2009 : 969 voix pour EELV et 15,3 %
Régionales 2010 : 915 voix pour EELV et 13,1 %

Comme je l’ai pointé tout à l’heure, 754 voix aux municipales et 8,3 %.

Jegun :

Européennes 2009 : 55 voix pour EELV et 12,8 %
Régionales 2010 : 44 voix pour EELV et 9,6 %

Faget Abbatial ( la commune d’élection de Henri Chavarot )

Européennes 2009 : 18 voix et 19,4 % ( liste PS : 45 voix )
Régionales 2010 : 21 voix et 19,8 % ( liste PS : 61 voix )

Après, bien sûr, entre les allées d’Etigny, la halle de Fleurance et la bastide de Marciac, on peut avoir idée de voter EELV, mais pas sûr que cela fasse forcément le compte…

Bon courage quand même aux candidats, puisque la partie n’est pas facile et les habitudes fortes…
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Re: Les cantonales dans le Gers

Messagede harry32 » Ven 4 Fév 2011 10:00

Sur le canton de Montréal, ça bouge aussi :


http://www.ladepeche.fr/article/2011/02 ... pagne.html
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Re: Les cantonales dans le Gers

Messagede vudeloin » Ven 4 Fév 2011 18:58

Un petit détour par le Gers, puisque nous voilà avec le vote d’un département plutôt rural, d’aspect accueillant et sympathique qui mérite en tout cas qu’on s’y intéresse.

Le département est dominé par la gauche avec 21 sièges contre 10 à la droite, avec une primauté au PS qui dispose, avec 17 élus, de la majorité absolue à lui seul.

Cette année, le renouvellement porte sur 9 cantons de gauche et 7 de droite, ce qui signifie qu’il y aura toujours 12 sièges de gauche pour 3 de droite encore en place.

Le renforcement de la gauche est constant dans le département depuis plusieurs années, même si des arrangements un peu particuliers et la persistance d’un grand nombre d’élus sans étiquette ou divers droite au sein des 463 maires du Gers ont pu provoquer le maintien d’un sénateur UMP en 2008, membre du parti radical valoisien, le Duc de Montesquiou.

Nous regarderons donc d’abord les 7 cantons UMP soumis à renouvellement.

Canton de Jegun : 10 communes, un peu moins de 3 800 habitants et des activités notamment marquées par la viticulture.
Le chef lieu, qui ne cesse de se peupler, compte aujourd’hui près de 1 100 habitants et a élu en 2008 un maire PCF, Alain Descousse.
La seconde commune, en importance, Ordan Larroque, n’a pas reconduit son maire sortant, le conseiller général Michel Barthe, et lui a préféré une fonctionnaire.
On aura relevé que le fils de l’ancien maire, resté élu au conseil, apporte son soutien au candidat EELV.
Notons que la commune, en 2010, a voté pour la liste Malvy suivie de la liste Onesta et donné à la gauche plus de 70 % des votes au second tour.

Le siège UMP est donc particulièrement fragile puisque, sur le canton, au premier tour des régionales, nous avons eu les résultats suivants :

PS 589 voix ( 38,8 % )
Verts 238 voix ( 15,7 % )
Front de Gauche 104 voix ( 6,9 % )

Soit un total de 931 suffrages pour les trois premières listes de gauche à comparer aux 942 voix des cantonales, candidate écologiste comprise, en 2004.

A droite, on a eu 317 votes UMP ( 20,9 % ) et 129 votes FN (8,5 %).
Au second tour, la gauche a obtenu 1 076 suffrages et la droite a plafonné à 495.

La chute du canton semble donc plus que probable.

Le canton de Cazaubon semble plus sérieusement accroché à droite, avec le sortant Claude Sainrapt, réélu maire du chef lieu avec 63,6 % et 641 voix sur 1 008 exprimés, nombre à comparer avec le score des cantonales 2004 ( 365 voix au premier tour, 517 au second ).

Le canton de Fleurance, riche de 20 communes et peuplé de 10 500 habitants environ ( dont la majeure partie dans la ville chef lieu ) est pour le moment représenté par le maire UMP de la petite commune de Brugnens, Pierre Combedouzon, qui ne se représente pas.

Le canton compte au moins 4 municipalités proches de la droite et 4 autres proches du PS et de la gauche et peut basculer d’autant plus que la situation du chef lieu a évolué.
En 2004, le candidat socialiste, finalement battu de 22 voix sur le canton, l’avait emporté de 203 voix sur Fleurance.
En 2008, la liste de Raymond Vall, le sénateur maire PRG de Fleurance, l’a emporté au premier tour avec 1 993 voix contre 1 466 pour les deux listes de droite présentes, soit une avance de 527 suffrages.
Et, en 2010, après avoir placé en tête la liste Malvy avec 45,3 % des voix, Fleurance a voté pour la gauche avec 1 692 voix contre 710 à droite, soit une différence de 982 suffrages.

Une tendance lourde qui semble clairement indiquer que 2004 n’aura finalement été qu’un épisode…

Le canton de Miradoux, le moins peuplé du Gers avec un peu plus de 2 000 habitants, présente une situation assez simple : le chef lieu est géré par le PS, avec la maire Suzanne Macabiau, réélue en 2008 avec 61,7 % des voix et 232 voix ( pour 165 voix de gauche en 2004 au premier tour des cantonales ), alors que le candidat UMP la devança sur la commune aux précédentes élections.

Mais trois des petites communes du canton ont un maire de droite ou UMP.

L’écart en 2004 était net : 256 voix dont 4 sur le chef lieu.

Pointons tout de même qu’en 2010, Miradoux a donné 69 voix d’avance à la gauche aux régionales et que le reste du canton lui a donné 38 voix de plus qu’à la droite.

Alors, une duplication aux cantonales ?

Le canton de Montréal du Gers, aux confins du Lot et Garonne, célèbre pour la bastide ronde de Fourcès, compte un peu plus de 5 000 habitants, essentiellement regroupés sur le chef lieu ( ville du conseiller général sortant UMP ), Castelnau d’Auzan ( ville divers droite ) et Gondrin ( municipalité de gauche à direction PS ).
Deux autres petites communes au moins ont un maire de sensibilité de gauche.
En 2004, l’UMP Gérard Bézerra avait été élu au premier tour avec 56,7 % des suffrages, obtenant notamment 501 voix et 68 % des voix dans son chef lieu.

Aux municipales de 2008, Gérard Bézerra a fait 72,1 % et 548 voix sur Montréal mais aux régionales de 2010, la liste Malvy est arrivée en tête ( pour 3 voix ) au premier tour et n’a perdu au second tour que de 5 voix.

Option pour Bézerra s’il repart…

Comme ce n'est pas le cas, mystère et boule de gomme...

Le canton de Masseube, longtemps représenté par le communiste Joseph Lamothe, compte environ 5 000 habitants répartis entre 24 communes, le chef lieu abritant un peu plus du quart de la population.

Masseube a un maire PS, élu avec 87,1 % des suffrages aux municipales de 2008 – 669 voix sur 1 121 inscrits – et l’on compte aussi plusieurs maires proches du PCF ou membres du PCF.

En 2004, l’UMP a été reconduite au premier tour avec 1 409 voix et 51,6 % des suffrages.

Les candidats de gauche avaient réalisé 1 243 voix, soit un retard de 166 votes, majoré par 81 suffrages FN.

Sur Masseube, la gauche avait réalisé 49 voix de plus que la droite et le FN.

Ce qui veut dire que la droite et le FN avaient gagné de 296 voix sur le reste du canton.

Aux régionales de 2010, la liste Malvy a fait 270 au premier tour sur le chef lieu et 412 voix contre 168 au second tour, soit 244 voix d’avance.

Le même phénomène a été observé à Lourties Montbrun ( avance de 48 voix ), Bézues Bajon ( avance de 25 voix ), Chélan ( avance de 42 voix ), Mont d’Astarac ( avance de 19 voix )…

Le basculement du canton est donc possible.

Dans le canton de Plaisance, la droite l’avait emporté de 7 voix en 2004, et le conseiller général maire du chef lieu a retrouvé sa mairie en 2008 avec une courte majorité de 50,6 % des votes au premier tour et 483 voix sur 955 exprimés.

Un second tour fut d’ailleurs nécessaire pour compléter le conseil qui n’avait encore que 6 élus sur 15 au soir du premier tour.

En 2004, Régis Soubabère avait réalisé 399 puis 468 voix aux cantonales, arrivant en tête à chaque tour, dans une commune qui était une municipalité PS jusqu’en 2001.

Dans la seconde commune du canton, Beaumarchés, le maire MRC Gérard Castet a, lui, été réélu avec 85,7 % des votes et 364 suffrages sur 504 inscrits.

Aux régionales, Plaisance a voté Malvy par 416 voix contre 188 pour la liste Barèges, ce qui fragilise évidemment la position du sortant UMP.

Bilan sur les 7 cantons UMP en jeu : risques de passage à gauche sur Jegun, Fleurance, Masseube et Plaisance ; possibilité sur Miradoux et assurance relative de maintien à droite sur les seuls cantons de Montréal et Cazaubon.

Une UMP en route pour un désastre, après les régionales où la gauche a obtenu plus de deux tiers des voix ?
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Re: Les cantonales dans le Gers

Messagede Zimmer » Sam 5 Fév 2011 09:22

Le PRG présente au moins trois candidats.

Bruno Mattel, adjoint au maire de Fleurance, sera candidat dans le canton de Fleurance. Comme cela a déjà été indiqué, le sortant, Pierre Combedouzon (UMP), ne se représente pas et le canton pourrait être repris par la gauche. Le maire de Lamothe-Goas (60 habitants), Alain Scudellaro, est également candidat, pour le PS.

Jean Loubon, conseiller général sortant du canton de Lombez et également maire du chef-lieu, est candidat à sa (probable)réélection. En 2004, il avait été élu avec l'étiquette PS. Le candidat socialiste sera, cette fois, Mickaël Boutines.

Gérard Castet, maire de Beaumarchés (650 habitants) depuis 1983, sera candidat dans le canton de Plaisance. Celui-ci, à droite depuis 1992, pourrait, en effet, également repasser à gauche. Cyril Cotonat, maire de Ladevèze-Rivière, une commune de 220 habitants située hors du canton, sera le candidat du PS.

http://www.ladepeche.fr/article/2011/02/05/1006598-Cantonales-les-radicaux-en-ordre-de-bataille.html
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Re: Les cantonales dans le Gers

Messagede vudeloin » Sam 5 Fév 2011 11:55

Castet serait donc passé du MRC au PRG... mais le fait est que Plaisance fait partie des cantons que la droite peut céder, malgré une phase de renforcement entre 92 et 2001, avec Sorbabère mais ce temps semble légèrement passé...

Ceci dit, pour le coup, disons que, dans le même secteur, ce qui est historiquement normal, mais tout peut changer, c'est que Plaisance soit à gauche et que Riscle soit à droite...
Ensuite, depuis que le bonheur est dans le pré, nombreux sont les retraités ( pas forcément très fortunés ) qui trouvent quelque intérêt aux campagnes gasconnes...
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Re: Les cantonales dans le Gers

Messagede vudeloin » Mar 8 Fév 2011 01:54

En attendant une étude plus complète des cantons de gauche renouvelables, quelques indications pour cause de culture personnelle des lecteurs de ce forum.
Le Gers est connu pour sa qualité de vie et son attachement aux valeurs de la République, mais on aura aussi remarqué que plusieurs communes du département portent des noms assez particuliers : Plaisance, Fleurance, Cologne, Barcelonne ou encore Valence sur Baïse...
Cette origine provient du mouvement des bastides du Moyen Age, villes nouvelles créées par les Anglais ou les Français ( Saint Clar, capitale de l'ail, est une bastide anglaise ) fondées sur le même principe : une ville au plan rectangulaire, avec une place centrale et une halle pour le marché et les affaires de la cité réglées par une assemblée de consuls.
Une forme première de démocratie villageoise qui n'est pas sans influence sur la mentalité gasconne et les habitudes politiques locales.
Quant aux noms, ils ont effectivement été inspirés du nom de grandes villes d'Europe...
Nous avons aussi Valence d'Agen dans le 82 pour les mêmes raisons... Et je vous épargne les VIllefranche...
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Re: Les cantonales dans le Gers

Messagede vudeloin » Mar 8 Fév 2011 17:19

Pour compléter la précédente étude, une petite revue de détail sur les cantons renouvelables du Gers, concernant cette fois les cantons tenus par des élus de gauche.

Le canton d’Auch Nord Est est le premier de ceux que nous examinons.
Il compte un peu moins de 7 000 habitants ( ce qui est beaucoup pour le département ), regroupés entre une partie d’Auch et 8 autres petites communes, de tradition rurale, mais de population de plus en plus éloignée des activités agricoles, toutes comptant moins de 500 habitants et parfois encore moins.

Les deux tiers de la population cantonale procèdent du chef lieu auscitain et les résultats de 2004 avaient été clairs : le candidat socialiste avait été élu au premier tour avec 51,1 % des voix et un succès d’ailleurs construit dans les autres communes puisqu’il n’avait eu qu’une majorité relative ( 47,6 % tout de même ) sur Auch.

Deux maires du canton sont orientés à droite et deux autres à gauche, au moins.

Rien ne semble devoir conduire à un autre résultat qu’en 2004.

Le canton d’Auch Nord Ouest compte pour sa part entre 9 et 10 000 habitants et recouvre une partie de la cité auscitaine et 7 sept autres communes dont la plus importante, Preignan, était la ville d’élection du conseiller général sortant.

Ceci dit, les rapports de forces n’ont guère changé et trois des communes du canton sont gérées par le PS ( Preignan, Duran et Castin ) et une par un DVG ( Montaut les Créneaux ).
L’UMP ne peut compter a priori que sur le maire de Roquelaure, Michel Baylac, présidente d’une communauté de communes constituée par les villages situés près d’Auch sans intégrer la communauté d’Auch.

Rien ne semble devoir provoquer un autre résultat qu’un nouveau succès du PS ( près de 59 % au second tour en 2004 )

Le canton de Cologne, dans la Lomagne, constitue un cas intéressant.

Plutôt porté à droite jusqu’ici, il avait choisi en 2004 un conseiller général PS, élu au terme d’une élection serrée.

Au premier tour, la gauche avait recueilli 781 voix et la droite et l’extrême droite 806.

Nous sommes, rappelons le, dans un canton de 13 communes rurales comptant au total 3 500 habitants environ.

Au second tour, le candidat PS avait été élu avec 891 voix contre 818 au radical valoisien Max Laborie, maire de Cologne.

La situation politique du canton laisse apparaître une certaine présence de la droite, avec la mairie de Cologne, celles de Catonvielle, Roquelaure Saint Aubin et Sirac.

Le sortant PS, Philippe Dupouy peut mettre en face sa mairie de Touget et le soutien du maire de Saint Georges.

Aux élections municipales, Max Laborie a été réélu sur Cologne avec le moins bon score de sa liste, en réalisant 260 voix sur 510 inscrits.

Philippe Dupouy, lui, a été plébiscité sur Touget avec 289 voix sur 381 inscrits.

Le climat n’est donc pas négatif pour le sortant PS, malgré la difficulté de l’exercice, d’autant qu’aux régionales, le chef lieu a voté à gauche avec 156 voix contre 94 à la liste UMP au second tour.

Le canton est donc a priori une des chances de reconquête de la droite mais cela sera tout de même difficile.

Le canton de Lombez, tenu par l’ex socialiste devenu PRG Jean Loubon ne devrait pas changer de couleur non plus.

La petite capitale du Savès règne sur un canton de 25 communes comptant 5 700 habitants, dont une part importante ( plus de 1 800 ) dans le chef lieu.

Jean Loubon a été nettement élu en 2004 ( 48 % au premier tour, plus de 58 % au second ) et la domiciliation du siège ne devrait pas changer.

Le canton de Saramon, 16 communes et environ 5 000 habitants, est le cas suivant à examiner.

Le siège est détenu par un DVG, Jean Pierre Salers, maire du chef lieu, élu en 2004 avec 60 % des voix au second tour face au maire UMP du petit village de Lartigue, Arnaud Wadel.

On retrouve pour 2011 une bonne partie les mêmes acteurs : Jean Pierre Salers est toujours maire de Saramon, Arnaud Wadel de Lartigue, le candidat Vert Henri Chavarot est encore maire de Faget Abbatial, Michel Burgan, candidat PCF en 2004, est toujours maire de Castelnau Barbarens et le PS André Piccin est l’élu d’Aurimont.

Aucun de ces candidats n’a été véritablement mis en question lors des municipales mais les régionales ont marqué un virage à gauche plus net, la commune d’élection du candidat UMP de 2004 votant à gauche aux deux tiers.

Le vainqueur du scrutin sera de gauche, le tout étant de savoir de quelle étiquette.

Le canton de Saint Clar, dans la Lomagne, est le suivant à regarder.

14 communes, pays de bonne chère et de l’ail, 2 800 habitants environ dont un millier sur le chef lieu, bastide anglaise…

Et un sortant PS, Bernard Gendre, élu d’un cheveu en 2004.

Au premier tour, la droite prend l’avantage avec 833 voix contre 760 à la gauche

Un écart qui doit beaucoup aux autres communes et non au chef lieu, alors mairie de Bernard Cassaignau, sortant UDF, ayant pris la suite, si l’on peut dire, de l’ancien député et Ministre PS, André Cellard.

Sur Saint Clar, même, les candidats de gauche font 262 voix et les deux candidats de droite ( UDF et FN ) 264 !

D’autres communes sont plus marquées à droite : 42 voix contre 5 sur Castéron, 130 voix contre 42 dans la commune de Tournecoupe.

Au second tour, la gauche l’emporte de 6 voix sur le canton avec 896 voix contre 890.

Depuis, de l’eau a coulé dans l’Arrats, et les municipales de 2008 ont été marquées, entre autres, par le passage à gauche de Saint Clar et la défaite de l’ancien conseiller général UDF face au jeune ingénieur aéronautique, membre du PS, David Taupiac.

On a beaucoup voté à Saint Clar aux municipales 2008, avec 635 votants sur 703 inscrits, soit plus de 90 % et David Taupiac a fait 369 voix sur 624 exprimés, soit plus de 59 % des votes.

Le candidat communiste Jacques Cadéot, avec un peu plus de 51 % des votes, a fermé la marche d’une élection victorieuse pour la totalité des membres de la liste de gauche.

Et Bernard Gendre a été brillamment réélu sur Saint Léonard, sa commune d’attache.

Pour être clair, il semble bien que rien n’empêche la gauche de bisser le succès aux cantonales, maintenant que la position principale de la droite a basculé.

Le canton de Valence sur Baïse compte, lui, 16 communes et un peu plus de 4 500 habitants dont 1 200 sur le chef lieu, un peu plus de 900 sur la station thermale de Castéra Verduzan et un peu plus de 600 sur Saint Puy.

Le canton est d’ailleurs partagé entre l’eau ( celle de la Baïse, celles thermales de Castéra Verduzan ) et le vin, notamment à cause de Saint Puy, connu pour avoir été le village du sieur Blaise de Montluc, fameux bretteur, Maréchal de France, et j’en passe et inventeur présumé ( ce doit être une gasconnade ) du pousse rapière…

Mais, en termes électoraux, c’est le canton de Philippe Martin, député et président du conseil général.

En 2004, Philippe Martin avait dépassé les 45 % au premier tour, suivi du candidat communiste, Paul Capéran, avec 25 %.

Depuis, Paul Capéran ( bien que non candidat aux cantonales cette fois ) a été élu maire de Valence, le PS tient Bézolles, Castera Verduzan ( avec le fils de l’ancien sénateur PS Aubert Garcia, Jean Michel Garcia ), Lagardère ( des fois que nous aurions des doutes sur l’endroit où nous sommes ! ), Roquépine.

Le PCF, outre Valence, dispose de la mairie du village de Maignaut Tauzia et conserve une influence dans la petite commune de Bonas, où la liste du Front de Gauche a fait 22 voix aux régionales ( contre 24 à la liste PS et 7 à celle de l’UMP )…

Saint Puy a voté par 170 voix contre 105 aux régionales pour la liste Malvy.

Bref, Martin dans un fauteuil et peut être dès le premier tour.

Le canton suivant est le canton de Miélan, dans l’arrondissement de Mirande et ce que l’on appelle l’Astarac.

19 communes, 4 800 habitants environ, une base de loisirs autour de la retenue d’eau de Miélan, des terres vallonnées et verdoyantes destinées notamment à l’élevage bovin, et de la place : 192 km carrés, soit près de deux fois la surface de Paris…

Le conseiller général est PCF, élu depuis 1998, un peu à la surprise générale, et il s’agit de Gérard Fauqué, agriculteur, ancien seconde ligne de rugby, maire du petit village de Duffort.

Elu par surprise donc en 1998 ( la gauche était minoritaire au soir dur premier tour ), Gérard Fauqué a été réélu en 2004, en obtenant 40,7 % des voix au premier tour, contre 29,4 % à Claude Sénac, candidat UMP, maire d’Aux Aussat et 25,7 % au candidat PS, André Danos, maire de Villecomtal sur Arros.

Au second tour, Gérard Fauqué a été réélu en obtenant 1 801 voix et 66,1 % contre 922 voix et 33,9 % au candidat UMP.

Depuis, les affaires de la droite ne se sont pas arrangées.

Miélan est en effet passée à gauche en 2008, avec la défaite du candidat de droite de 1998 Louis Lacoste, le meilleur élu de la liste de gauche ayant obtenu environ 57 % des voix au second tour.
Villecomtal, commune connue pour sa laiterie du groupe Danone ( elle fournit largement les grands distributeurs en lait sous marque de distributeur ), a confirmé son ancrage à gauche.
La liste d’André Danos a en effet obtenu de 76 à 92 % des exprimés.
Gérard Fauqué a été réélu dans sa commune en réalisant 95 voix sur 121 électeurs inscrits…
Et Céline Salles, maire de Malabat, a été élue présidente de l’intercommunalité du canton.
Aux régionales de 2010, pour mémoire, sa petite commune a donné 48 voix à la gauche au second tour contre 1 à la liste UMP de Brigitte Barèges…

La réélection de Gérard Fauqué, dont l’électorat personnel va au-delà des votes communistes sur le canton en d’autres occasions, ne semble faire guère de doutes.

Terminons avec le canton de Riscle.

Le canton compte 21 communes, est proche des Landes – la commune de Barcelonne du Gers étant située face à Aire sur l’Adour -, s’étend sur 231 km carrés ( pas trop serrés là encore ) et se peuple d’environ 7 000 habitants.

Le chef lieu compte environ 1 800 habitants, Barcelonne 1 300.

En 2004, le canton a basculé à gauche, de nouveau, même si sa tradition est plutôt modérée.

Il a aussi une tradition viticole, puisque nous sommes ici dans le périmètre du Côtes de Saint Mont, vin bien charpenté pour accompagner le magret de canard, par exemple…

Revenons aux élections de 2004.

Premier tour : le PS se positionne en tête avec 1 794 voix, contre 1 528 au candidat UDF, 267 au candidat PCF et 216 au candidat du FN.

La gauche dispose donc d’une avance de 317 suffrages, qu’elle doit notamment à Barcelonne du Gers ( 441 voix à gauche, 310 à droite ) et à sa performance sur le chef lieu, pourtant alors tenu par la droite ( 547 voix contre 399 ).

Au second tour, le candidat PS, Guy Darrieux, est élu avec 2 242 voix contre 1 828 au candidat UDF, soit un écart de 414 suffrages, légèrement accru.

La participation ( 78,6 % ) est en conformité avec les habitudes locales.

Barcelonne ( 477 voix contre 315 ) et Riscle ( 611 contre 441 ) apportent un concours décisif au succès du candidat PS.

Depuis, les choses ne se sont pas améliorées pour la droite.

Riscle a basculé à gauche en 2008 puisque Guy Darrieux, médecin généraliste de son état, a emporté la mairie jusqu’ici tenue par Jean Claude Eugène pour la droite.

Sa liste a obtenu de 50 à 57 % des votes au premier tour, lui-même réalisant 620 voix sur 1 095 exprimés.

Barcelonne est toujours PS, d’autres mairies plus ou moins petites ont des élus de gauche ( PCF, PS, DVG ) et les régionales ont confirmé le passage à gauche ( Riscle : plus de 65 % au second tour ; Barcelonne : plus de 66 % ; Viella : plus de 62 % ).

Rien qui ne semble donc mettre en difficulté l’élection d’un candidat de gauche, et notamment la réélection du sortant.

Au final, aucun des cantons actuellement ne semble véritablement menacé, si ce n’est que celui de Cologne, à la condition que la droite parvienne à inverser les tendances observées depuis quelques temps.

Tout semble donc indiquer que la majorité départementale peut compter quelques élus de plus au soir du 27 mars et la droite se retrouver avec une représentation très réduite.
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Re: Les cantonales dans le Gers

Messagede Zimmer » Mer 23 Fév 2011 07:55

Les candidats dans les 16 cantons renouvelables du département :

Arrondissement d'Auch

Canton d'Auch-Nord-Est.
David Pomiès/Clotilde Sibille(EELV), Sébastien Lansmant /Sylvie Clerc (UMP), Colette Bassac/Humbert de Buttet (FG), Martine Alvarez/José Jorge(Alt), Marc Bridard/Lucie Rodriguez, Alain Sorbadère/Joëlle Martin (PS).

Canton d'Auch-Nord-Ouest.
Rose-Marie Miotti /Jacques Bonnemaison(RPG), Pierre Lasserre/Cathy Daste-Leplus (PS), Rui Oliveira-Santos/Fatma Adda (EELV), Véronique Sanchez-Pareti/Alain Cheymol (FG), Jean Falco/Josie Rabier (Alt).

Canton de Jégun.
Alexis Boudaud/Anissa Dahrouch (EELV), Bernard Ksaz/Nicole Pascolini (PS), Jean-Pierre Mothe/Jeanine Laffargue (RPG), Jean-Marc Mayran/Laurence Landeau (FG), Pierre Tabarin/Marie-José Dallas-Ourbat (RPG), Juan-Manuel Fullana/ Monique Besse (Alt).

Canton de Cologne.
Philippe Hirou/Valérie Vaingnedroye (EELV), Bruno Dienot/Emmanuelle Brasset-Barada, René Seigneurie/Fabienne Royet (RPG), Philippe Dupouy/Christine Audouin (PS).

Canton de Lombez.
Guy Larée/Anne-Aymone Peyrusse (RPG), Jean Loubon/Christine Beyria (PRG), Michaël Boutines/Michèle Darnaud (PS), David Collado/Luce Boulore (EELV), Michel Juan/Cathy Delangle (FG).

Canton de Saramon.
Henri Chavarot/Martine Delmas (EELV), Jean-Pierre Salers/Charline Dumont (PS), Michel Burgan/Colette Stevenazzi (FG).

Arrondissement de Condom

Canton de Cazaubon.
Claude Sainrapt/Michelle Laffargue (RPG), Joël Lajux/Yolande Passarieu (PS).

Canton de Fleurance.
Jean-Paul Choma/Françoise Fautrelle-Aupart (RPG), Pierre Lardeaux/Joëlle Apert (FN), Alain Scudellaro/Rachel Peyrabelle (PS), Bruno Mattel /Valérie Sarran (PRG), Georges Senat/Michèle Cabiran (FG).

Canton de Miradoux.
Joël Cantaloup/Sabine Poulvet , Xavier Ballenghien/Isabelle Neels (RPG), Suzanne Macabiau/Benoît Dugoujon (PS).

Canton de Montréal.
Michel Senez /Geneviève Puig, Nicolas Méliet/Martine Cardeillac (SE), Nicolas Labeyrie/Marie-Thérèse Lacour (PS), Philippe Beyries/ Patricia Esperon (RPG), Anne Gouyon/Philippe Le Goanvic (EELV), Jean David/Claudette Casemajor (NC).

Canton de Saint-Clar.
Jacques Cadéot/Françoise Carrié, Christiane Pieters/Jean Rouillès (RPG), Bernard Gendre/Suzanne Bignebat (PS).

Canton de Valence.
Philippe Martin/Aurélie Cano-Ruzafa (PS), Bertrand Rambour/Françoise Dubos (EELV), David Nadaud/Christine Saint-Raymond(UMP-RPG).

Arrondissement de Mirande

Canton de Masseube.
Christian Duprat /Claudie Malin (RPG), Françoise Casalé/Emmanuel de Luget (PS), Luc Girot/Marcelle Girot (FN), André Belvèze/Patricia Castets (FG).

Canton de Miélan.
Douce de Franclieu/Hubert de Franclieu (RPG), Gérard Fauque/Marie-Claire Abadie (FG).

Canton de Plaisance.
Marc Gual/Ghislaine Bellanger (EELV), Régis Soubabère/Jocelyne Zénoni (RPG), Cyril Cotonat/Michèle Capdecomme (PS), Gérard Castet/Martine Bernard (PRG).

Canton de Riscle.
Guy Darrieux/Marie-Thérèse Dufau (PS), Agnès Maillard/Yves Imbert (Alt).

EELV: Europe écologie Les Verts. RPG: Rassemblement pour le Gers (UMP ou DVD). Alt.: Alternatifs. FG: Front de gauche. NC: Nouveau Centre.PRG: Parti radical de gauche. PS: Parti socialiste. FN: Front national

http://www.ladepeche.fr/article/2011/02/23/1020382-63-candidats-pour-seize-cantons.html
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Re: Les cantonales dans le Gers

Messagede vudeloin » Mer 23 Fév 2011 09:02

Outre que certains cantons ( Miélan, Cazaubon ou probablement Valence ) seront pourvus au premier tour, notons la qualité disons moyenne des candidats de droite, sous l'étiquette RPG, qui efface habilement ( ? ) les étiquettes UMP, RPF ou CPNT sous lesquelles les candidats pourraient être normalement...
Parmi les faits intéressants, relevons l'absence de candidat de droite sur le canton de Riscle, que la droite n'a pourtant perdu que lors du renouvellement de 2004...
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Re: Les cantonales dans le Gers

Messagede vudeloin » Lun 21 Mar 2011 03:02

Un premier tour marqué par 8 élections au premier tour : sur Miélan pour le candidat PCF ( élu avec 82 % des voix..), sur Cologne, Riscle, Saint Clar, Saramon et Valence sur Baïse pour le PS et les DVG, qui ajoutent à ces cantons sortants le canton historiquement de droite de Cazaubon où le PS Lajux obtient 51,9 % des voix.
La droite conserve le canton de Miradoux pour un élu Nouveau Centre.
Pour les 8 cantons en ballottage pour le second tour, avantage à la gauche dans tous les cas, y compris dans les cantons de droite sortants de Jegun, Masseube, Montréal, Plaisance et Fleurance, où le second tour ne peut opposer qu'un PS et un PRG.
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