de vudeloin » Dim 20 Fév 2011 17:13
Des paysages souvent grandioses, des sites naturels étonnants, des lieux culturels et des monuments spectaculaires font sans doute de l'Aveyron l'un des départements les plus attachants sur le plan touristique, pour qui s'intéresse autant à l'art roman ( basilique Sainte Foy de Conques ) qu'à l'architecture futuriste ( viaduc de Millau )...
Sur un plan plus directement politique, celui qui nous intéresse ici, le département est à la fois étendu ( il s'étale sur 8 712 km carrés, ce qui en fait l'un des plus grands de la métropole et le premier de la Région Midi Pyrénées ), relativement peu peuplé et l'objet de bien des évolutions sociologiques et politiques fortes.
L'Aveyron fut longtemps une terre exclusivement consacrée à des activités agricoles pas toujours très rentables, de par la médiocre qualité des terrains caussenards, notamment, et n'a connu de développement industriel, fort limité, que dans le bassin de Decazeville ( ville créée de toutes pièces après la découverte de la houille ) et, dans une moindre mesure, sur la vallée du Lot, autour de Millau, la célèbre « cité du gant «, gants produits par utilisation des dérivés de l'élevage ovin et caprin.
Les choses ont quelque peu changé et la sociologie du département, longtemps favorable aux forces liées à la religion et aux propriétaires fonciers, a profondément évolué, au fur et à mesure de l'ouverture au monde d'une population jusque là confinée entre ses montagnes et ses causses...
Sans surprise, le bassin minier de Decazeville a constitué la première place forte de la gauche aveyronnaise ( c'est toujours le cas aujourd'hui ), une gauche aveyronnaise qui, au fll des années 70 et 80, a progressivement pris pied dans à peu près tous les territoires du département.
L'accroissement du nombre des salariés, du secteur public comme du secteur privé, les luttes fortes menées par le monde agricole contre l'extension des camps militaires ( une des spécialités locales puisque nombre de terrains caussenards sont ou ont été utilisés ainsi par l'armée de terre ) mais aussi pour promouvoir d'autres formes de production, la sécularisation grandissante ont modifié le paysage politique local pour conduire à une situation nouvelle au début des années 2000, ainsi résumée.
Les villes de Rodez, Millau, Saint Affrique, Onet le Château, Decazeville, Aubin, Baraqueville, Capdenac Gare, Olemps, entre autres, sont aujourd'hui à gauche.
La droite garde pour le moment la main sur des villes comme Villefranche de Rouergue, cette ville d'Espagne venue se poser en France et que Malraux utilisa pour y tourner plusieurs scènes de son film « L'Espoir « ; Luc la Primaube, Séverac le Château ou encore Espalion.
Nous verrons, sur les cantons renouvelables, où les chefs lieux ne sont pas des villes mais plutôt de gros bourgs ruraux dotés de services à la population, ce qu'il en a été des évolutions constatées en de nombreux endroits.
Le rapport des forces au conseil général est de 25 voix en faveur de la majorité du Président Jean Claude Luche, conseiller général de Saint Geniez d'Olt, et 21 voix en faveur de son opposition, rassemblée notamment autour de la sénatrice PRG Anne Marie Escoffier, élue sur Rignac ( le canton d'élection de l'ancien Ministre de l'Agriculture Jean Puech ) et ancienne Préfète du département.
Le ticket Escoffier – Fauconnier ( maire PS de Saint Affrique et animateur de la lutte pour le maintien des services publics dans les départements ruraux ) avait d'ailleurs largement battu le ticket des « anciens « présenté par l'UMP, à savoir celui constitué par Jacques Godfrain et Jean Puech.
Cette équipe de droite, victime de l'usure du pouvoir avait aussi, dans une certaine mesure, souffert de l'animosité entretenue à l'égard des deux intéressés par l'ancien sénateur villiériste Bernard Seillier qui, de manière assez évidente, avait fait voter contre eux un certain nombre de grands électeurs sénatoriaux.
Ce qui constitue une des premières données du scrutin, à savoir que, dans tel ou tel canton, la droite locale peut être amenée à se diviser sur plusieurs candidatures sans que cela ne lui pose forcément de difficultés, ne serait que parce son potentiel électoral est supérieur à celui observé le plus récemment, et notamment aux régionales.
Des régionales qui ont d'ailleurs constitué un avertissement sans frais pour l'UMP et ses alliés, puisque 33 des 46 cantons aveyronnais ont clairement, placé la liste de Martin Malvy en tête au second tour de ces élections.
La perspective d'un changement de majorité est donc plausible, encore faut il savoir si elle se produira effectivement.
Commençons ce tour d'horizon des cantons renouvelables par les positions de la gauche, encore opposition départementale.
Nous remonterons du Sud vers le Nord avec le canton de Millau Ouest où le candidat PS fut largement élu en 2004 ( plus de 60 % face à l'un des actuels conseillers d'opposition de la municipalité de Millau ) et où rien ne semble devoir changer la donne.
Les autres communes du canton ont donné 968 voix à la gauche aux régionales contre 443 à la liste UMP, et Millau a basculé à gauche en accordant 54 % au second tour à la liste du Maire PS Guy Durand, ce qui représente un gros millier de voix d'avance sur les deux listes de droite du second tour.
L'écart, sur la ville, peut se situer à Millau entre 1 000 et 1 500 voix en faveur de la gauche dont la moitié sur le canton Ouest, donc...
A noter que le canton, avec plus de 18 000 habitants, est le second du département de ce point de vue.
Le canton de Saint Affrique, dépassant lui aussi les 10 000 habitants ( environ 13 000 de fait ) comprend, outre le chef lieu, des lieux bien connus comme la commune de Roquefort sur Soulzon, célèbre pour un fromage à pâte persillée...
En 2004, le candidat PS fut élu au second tour avec une forte majorité : 4 268 voix contre 2 411, une situation devant autant à Saint Affrique qu'aux autres communes du canton où l'on compta plus de 500 voix d'avance pour le candidat socialiste...
Les régionales ont confirmé cette situation : avec une participation moindre qu'aux cantonales, la gauche a obtenu 3 568 voix et la droite 1 751, l'écart s'étant creusé autant sur le chef lieu que dans les autres communes.
Même résultat à attendre en 2011.
Avec le canton de Saint Sernin sur Rance, nous sommes dans l'un des rares cantons Verts sortants de notre pays.
Canton rural, peu peuplé ( environ 3 500 habitants ) avec 14 communes réparties sur une superficie de 275 km carrés, il constitue une des élections intéressantes de ce renouvellement.
Le siège fut gagné par la gauche en 2004, avec 1 241 voix contre 1 200 pour le candidat de droite, maire de Coupiac, au terme d'une incroyable remontée puisque la droite avait présenté deux candidats nantis de 881 et 689 voix, contre 796 an candidat Vert et 46 à une candidature PCF.
On mesure le poids des divisions et l'importance du déchet !
Ainsi dans le chef lieu, le candidat de droite battu, Pierre Villeneuve, avait obtenu 208 voix au premier tour contre 59 pour l'autre candidat de droite, Jean Marie Sirgue, quand les deux candidats de gauche se contentaient de 84 voix.
Au second tour, Jean Marie Sirgue obtenait 131 voix et le candidat Vert, Claude Boyer, 192 !
La droite aveyronnaise envoie la nouvelle Maire élue de Saint Sernin pour tenter de reprendre le canton.
Parviendra t elle à atteindre l'objectif puisqu'aux régionales, la gauche a obtenu 973 voix et la droite seulement 765 sur le canton ?
Nous allons dans l'arrondisseement de Rodez avec le canton de Marcillac Vallon, dédié, entre autres à la culture de la vigne, la production locale s'étant améliorée et commençant de trouver place sur la table des nombreux restaurants et bistrots parisiens tenus par des Aveyronnais...
10 communes, environ 10 000 habitants, et un personnel politique plutôt modéré ( la droite tient la plupart des mairies ) quand bien même la candidate socialiste, Anne Gaben Toutant, fut élue nettement en 2004 ( 2 992 voix contre 2 442 ) en tirant également parti des divisions de la droite, la candidate présentée par l'UMP au second tour ayant le défaut d'être une avocate ruthénoise envoyée sur le canton pour prendre la place des élus de droite locaux qui n'en voulaient guère...
La candidate PS avait ainsi gagné plus de 1 000 voix entre les deux tours...
Les régionales ont confirmé la présence de la gauche avec 2 807 voix contre 1 546.
Le match est évidemment ouvert mais la possibilité d'une réélection somme toute aisée de la sortante socialiste n'est pas à exclure, d'autant que la diversité des candidatures à gauche peut permettre un plus large rassemblement...
Sur le canton de Rodez Est, environ 15 000 habitants, les données sont plus simples.
La gauche l'avait emporté de 384 voix aux élections de 2004, et, depuis, elle a gagné la mairie du chef lieu.
Quant à l'écart observé aux régionales sur les deux autres communes du canton, il était de 385 voix, c'est à dire équivalent de celui constaté en mars 2004.
Peu de risques de bouleversement, à mon sens, de l'état des choses.
Autre canton intéressant : celui de Naucelle, la cité des tripoux...
Un élu PRG y fut élu au premier tour ( il n'y avait que deux candidats ) en 2004 en obtenant 1 728 voix contre 1 704 au candidat de droite.
Il repart pour un tour avec de bonnes chances de succès puisque la gauche a obtenu 1 592 voix aux régionales contre 907 à la droite.
Le candidat PRG a d'ailleurs été réélu dans sa commune aux municipales avec 434 voix sur 675 inscrits...
Enfin, dans le canton de Villefranche de Rouergue, la droite a envoyé au combat le Maire du chef lieu, pour tenter de reprendre un canton tendanciellement à gauche...
Aux cantonales de 2004, le succès de la gauche n'avait souffert aucune contestation : 4 717 voix contre 3 216, avec une gauche majoritaire au premier comme au second tour, y compris sur le chef lieu.
Les régionales, malgré une participation moindre, ont confirmé la tendance : la gauche a gagné de plus de 1 000 voix sur le chef lieu, au grand désappointement de Serge Roques et de son équipe, et de plus de 700 voix sur les autres communes du canton.
Le maire de Villefranche joue une bonne part de son avenir politique de moyen terme dans cette campagne électorale, même si le candidat sortant PS n'est pas tout jeune non plus.
Le candidat PRG était tête de liste de la gauche aux municipales ( sa liste fut devancée assez nettement par celle du Maire ) et le candidat Modem a tiré une liste lui aussi.
L'avance de Serge Roques sur Villefranche ( environ 500 voix sur les deux listes de gauche de 2008 ) risque de ne pas suffire pour empêcher l'élection à gauche.
Dans l'arrondissement de Villefranche, figure aussi le canton de Najac, lieu de naissance de l'ancien Ministre Alain Peyrefitte et de l'ancien archevêque de Paris, le cardinal Marty.
La gauche l'avait décroché en 1998, avec l'élection de Bernard Vidal, mettant fin au long règne d'Hubert Bouyssière, ancien maire du chef lieu et souvent candidat contre le candidat de gauche des législatives.
En 2004, Bernard Vidal avait été réélu au premier tour, avec un score sans doute largement supérieur au potentiel de voix de gauche dans ce canton.
Du côté de Najac, village qui étire le long de son éperon rocheux dressé entre deux rivières sa rue unique jusqu'au château médiéval, on apprécie apparemment cet élu dont la réélection me semble d'autant plus acquise qu'il est aujourd'hui président de la communauté de communes du canton.
Aux régionales de 2004, la gauche a obtenu 1 276 voix, la droite 765...
C'est le maire de Lunac qui va au combat pour l'UMP, face à Bernard Vidal, élu de la Fouillade, principale commune du canton pour la population, associé à la maire de Sanvensa, troisième commune du canton...
Aux municipales de 2008, Bernard Vidal a obtenu 583 voix sur 964 inscrits dans sa commune et Daniel Carrié 223 sur 360.
Quant à Suzette Clapier, suppléante de Bernard Vidal, elle a obtenu 348 voix sur 537 inscrits.
De fait, seuls les cantons de Saint Sernin sur Rance et de Marcillac V allon peuvent, peut être, passer à droite...
Passons aux cantons de droite.
Nous commencerons par le canton de Montbazens, dans l'arrondissement de Villefranche, canton aujourd'hui détenu par Gisèle Rigal, UMP, maire de la petite commune de Drulhe.
Le canton, qui était PS entre 1998 et 2004, comprend 13 communes et compte aujourd'hui un peu plus de 6 500 habitants.
Le canton avait opté pour Gisèle Rigal en 2004, un peu à la surprise générale, en lui accordant 2 332 voix contre 2 029 au sortant alors PS, Claude Catalan, depuis devenu maire du chef lieu et membre du Parti de Gauche de Jean Luc Mélenchon.
De fait, le canton est l'un des enjeux clé de ces élections et l'un de ceux sur lesquels la gauche peut fonder la conquête du Conseil général.
Aux régionales, la liste Malvy a obrenu 1 944 voix contre 1 217 à la liste UMP de Brigitte Barèges.
Gisèle Rigal a été reconduite maire de Drulhe ( 303 voix sur 386), tandis que Claude Catalan a été élu Maire de Montbazens (628 voix sur 1 082 inscrits).
Nous verrons ce qu'il en sera dans un mois...
Dans l'arrondissement de Rodez, pas de soucis pour la droite dans les cantons de Saint Amans des Cots ( 2 300 habitants ), Mur de Barrez ( un peu plus de 3 000 habitants ) ou encore de Laguiole ( 2 500 habitants )
Nous sommes dans les cantons de l'Aubrac et du Carladez, à des altitudes élevées, où la droite règne sans partage de longue date, et où la gauche n'a d'audience que lors des consultations nationales.
Saint Amans des Cots a donné 462 voix à la gauche aux régionales ( 706 à droite ), après une cantonale où la droite fit 98 % des voix ; Laguiole a donné 329 voix à la gauche lors de la même élection, tandis que la cantonale de 2004 fut l'occasion d'un combat au couteau entre candidats UMP et divers droite ; Mur de Barrez a réélu au premier tour son élu de droite avec plus de 60 % et la liste UMP est restée majoritaire en 2010 ( 766 voix contre 604 ).
La même observation vaut pour le canton d'Estaing, dont le nom a été relevé par qui vous savez, qui a donné 851 voix à la droite et 605 à la gauche ( population du canton : 3 150 habitants environ ).
Deux cantons de ce secteur du département ont légèrement plus incertains.
Ce sont les cantons d'Entraygues sur Truyère, où l'UMP fut élue en 2004 avec 962 voix contre 638 et le canton de Laissac, où le sortant, qui ne se représente pas, avait été élu au premier tour avec les deux tiers des voix.
Au second tour des régionales, Laissac a donné 1 000 voix à gauche et 1 043 à droite, tandis qu'Entraygues, à la stupéfaction générale, votait à gauche ( 599 voix contre 572 ) !
Notons que le candidat du Front de Gauche sur le canton d'Entraygues est le fils du candidat PS de 2004...
Les différences de comportement électoral selon les élections peuvent néanmoins oeuvrer en faveur des candidats de l'actuelle majorité départementale.
Le canton de Bozouls est plus ouvert.
Les cinq communes de ce canton comptent au total environ 7 000 habitants, et le maire de Rodelle est le sortant UMP.
En 2004, le candidat UMP avait été élu au premier tour avec 2 096 voix, les candidats de gauche rassemblant 1 290 suffrages.
Aux régionales, la gauche est passée en tête réalisant 1 680 voix contre 1 368 pour la liste UMP.
Ce qui donne un rapport 55/45 pour le moins intéressant.
Le sortant UMP a été reconduit à la tête de sa commune ( 439 voix sur 810 inscrits, mais dernier élu de sa liste ) mais le résultat demeure incertain et fait du canton l'un de ceux où la majorité peut basculer.
Pour finir sur l'arrondissement de Rodez, le cas du canton de Pont de Salars, où le conseiller sortant, élu sans étiquette mais de sensibilité de gauche devenu vice Président du conseil général de droite, ce qui ne peut manquer de brouiller l'écoute, sinon le message...
En 2004, il fut élu au premier tour.
Mais aux élections régionales, la gauche est arrivée en tête sur le canton avec 1 706 voix contre 1 360 à droite, soit là encore un rapport 55/45 qui laisse une porte ouverte à un résultat différent de celui de 2004.
Le sortant a été élu maire du chef lieu en 2008 ( 688 voix sur 1 201 ) mais le candidat PS a été élu sur la commune de Flavin, plus peuplée que le chef lieu, avec 62,7 % des voix et 887 suffrages.
Autre canton de droite en balance : celui de la Salvetat Peyralès, dans le Ségala.
Canton peu peuplé ( moins de 2 000 habitants ), étendu ( plus grand que Paris ) et ne comportant que 5 communes dont un chef lieu qui abrite la moitié de la population.
Si le conseiller général UMP a été réélu sans problème dans sa commune de Crespin, la candidate investie par le PS a été élue sur le chef lieu.
Et aux régionales, la gauche, battue de 107 voix en 2004, a obtenu 609 voix contre 439 pour la liste UMP.
La principale menace sur la droite aveyronnaise est toutefois sur l'arrondissement de Millau.
Dans le canton de Vézins de Lévézou, le sortant UMP l'avait emporté avec 618 voix contre 593 au candidat de gauche.
Le second tour avait été affecté, dans ce canton, par l'impact de la candidature DVD de Claude Seillier dont les électeurs s'étaient mal reportés sur le candidat de l'UMP, Arnaud Viala.
Le canton compte 4 communes, s'étendant sur plus de 200 km carrés, et abritant 1 750 habitants environ.
En 2004, le candidat élu avait ainsi perdu 74 voix sur le total de droite du premier tour à Vézins, tandis que le candidat de gauche gagnait 72 suffrages...
Même chose à Saint Léons, où le candidat UMP perdit 37 voix et où le candidat de gauche gagnait 36 voix.
Aux régionales, le canton a accordé une majorité à la droite, en lui donnant 471 voix contre 430 à gauche.
Affaire à suivre dans un mois...
Dans le canton de Campagnac, le sortant, d'obédience centriste, avait été élu dès le premier tour, en recueillant 835 voix contre 126 à un candidat PCF et 100 à un candidat FN.
Les régionales n'ont pas modifié la tendance avec 520 voix à droite et 409 à gauche.
Pas de changement à attendre dans ce qui pourrait fort bien être l'un des derniers cantons de droite du Sud Aveyron.
Passons au canton de Nant.
Là , nous sommes en plein Larzac, entre la Cavalerie, dont nous avons déjà parlé, l'Hospitalet, le village touristique de La Couvertoirade, ancienne commanderie templière, qui s'apparente de plus en plus au village « bobo « et un secteur agricole intéressant, dominé par la lutte plus ou moins vive entre la Société des Caves de Roquefort et la confédération paysanne...
Au premier tour de 2004, René Quatrefages, le sortant UMP, avait manqué à deux voix près l'élection au premier tour mais depuis, de l'eau a coulé sous les ponts, si' l'on peut dire...
La mairie de Nant a été conquise par la gauche, puisque le candidat PS de l'élection cantonale est le nouveau Maire de la cité ( élu avec 361 voix sur 721 au premier tour ! ), une cité marquée par la présence d'une majorité de résidences secondaires dans le parc de logements...
Nant, rendue plus accessible par la réalisation de l'A 9, est, comme une bonne partie des communes du secteur, devenu un lieu de villégiature pour les ménages de Toulouse ou de Montpellier...
Et René Quatrefages n'a pas été réélu sur Saint Jean du Bruel, où a été notamment élue la candidate communiste des élections 2004.
Aux régionales, la gauche a fait 902 voix contre 535 à la droite.
Nant risque donc de participer au basculement du département.
Enfin, le canton de Belmont sur Rance, tenu par Monique Alies, élue à la suite de son mari ( ? ).
En 2004, elle fut élue sans difficulté au second tour, la gauche ne faisant que 420 voix sur le canton et la droite 1 264...
Pourtant, aux régionales 2010, la liste Malvy a obtenu 696 voix et la droite 525, ce qui fait un rapport 57/43...
Aux municipales de 2008, Monique Aliès a été réélue maire de Belmont, avec 418 voix sur 811 inscrits mais elle demeure sous la menace d'une gauche qui peut faire bien mieux qu'en 2004.
Entre Montbazens, Nant, Bozouls, La Salvetat Peyralès et Pont de Salars, la gauche peut escompter aller chercher la majorité du Conseil général.
Une gauche à 24 ou 25 élus sur 46 semble une hypothèse plausible, malgré les choix opérés par la droite aveyronnaise quant aux candidatures.
En escomptant ne pas avoir ennuyé le lecteur...
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