de Jean-Philippe » Jeu 5 Nov 2009 14:30
Voici la liste des membres, actuels ou anciens, des gouvernements Fillon candidats aux régionales
comme tête de liste régionale (après les désistements d'Hortefeux en Auvergne, de Bachelot en Pays-de-la-Loire et de Falco en PACA) :
Pécresse en IDF
Marleix en Auvergne
Joyandet en Franche Comté
Novelli dans le Centre
Darcos en Aquitaine
Bussereau en Poitou-Charente
Létard dans le Nord-Pas-de-Calais
comme tête de liste départementale :
Santini ou Karoutchi dans le 92,
NKM en Essonne
Jouanno à Paris
Yade (pas sûr encore) dans le Val-d'Oise
présent sur une liste
Morin en Haute Normandie, peut-être tête de liste dans l'Eure
Je ne compte même pas les anciens ministres de Chirac, ni les futurs ministres potentiels (Hénard en Lorraine, Rocca-Serra ou Giaccobi en Corse, Béchu dans les Pays-de-la-Loire...).
Sur les sept ministres têtes de listes (que j'ai classés selon les chances de succès, dans l'ordre décroissant), seule Pécresse a une petite chance de l'emporter grâce à son image encore peu écornée et à une campagne précosément débutée. Sa campagne risque cependant d'être écornée par des mouvements étudiants qui l'ont dans la ligne de leur viseur. De plus sur le créneau de la femme dynamique, elle va être concurrencée par Cécile Duflot.
En Auvergne, Marleix ne peut pas compter sur de forts bastions UMP en dehors des deux départements peu peuplés du Cantal et de Haute-Loire et des grandes villes de l'Allier. De plus il ne s'est pas fait remarqué pour son implication à cet échelon administratif, n'y ayant jamais siégé (il cumule déjà deux mandats).
En Franche Comté, Joyandet est dans le même cas (le Jura n'est resté à droite en 2008 qu'au bénéfice de l'âge). De plus, il doit faire face à la candidature dissidente de l'ancien président du conseil régional JF Humbert.
Dans la région Centre, la posture très droitière de Novelli (ancien d'Occident et du FN) lui aliène déjà le soutien du Modem au second tour.
Darcos, Bussereau et Létard vont tous les deux au casse-pipe, face à trois sortants bien enracinés (respectivement Alain Rousset, Ségolène Royal et Daniel Percheron). Darcos est de plus privé de tout mandat à l'exception de celui de conseiller régional. Quant à Létard, elle doit faire face à Lazaro, chef de file de l'UMP qui n'entend pas se laisser passer devant sans broncher, malgré les accords nationaux qui se préparent.
Comme en 2004, ministre candidat risque d'aller de pair avec ministre défait.